Qu'est-ce que le libéralisme


Résumé des principes, et grandes lignes d'une politique libérale

Le libéralisme consiste à autoriser, autant que faire se peut, tout acte qui ne nuit pas à autrui; et donc à s'abstenir de contraintes réglementaires sur la vie de chacun qui soient pas dûment justifiées par ce principe de respect du bien d'autrui.
C'est laisser ainsi chacun organiser sa vie suivant ses propres projets et non ceux de la collectivité, tant qu'ils ne nuisent pas à celle-ci.
Suivant une devise de Faré: c'est laisser chacun être victime de ses propres erreurs, au lieu d'être victime des vôtres.
Ceci, pour les raisons suivantes:
Cela peut sembler vague ou évident, mais il y a dans le monde actuel beaucoup de choses qui enfreignent ces principes. En particulier il y a l'Education Nationale et la législation du travail, qui sont décidées nationalement alors qu'il n'y a aucune raison à cela: si des gens décident de s'instruire ou d'organiser ensemble leur travail productif d'une manière non conforme au programme ou à la règlementation donnée nationalement, mais relèverait d'une "autre politique", qui dérangent-ils ? Pourquoi donc le leur interdire ?

Exemple: sur le site de Marc Migraine (candidat UDF-MoDem de la même circonscription que moi), se trouve le propos suivant:


Schématiquement il y a 2 modèles de traitement de l'emploi :
  • Américain : faibles indemnités chômage, politique de reclassement des chômeurs peu active mais retour à l'emploi spontanément rapide.
  • Nordique : fortes indemnités chômage, mais politique de reclassement très active et efficace.

La France doit choisir entre ces 2 modèles.

Devant un tel propos, le libéral que je suis réagit. Evidemment pas pour défendre le système non viable actuel à fortes indemnités et politique de reclassement peu active, mais pour faire la réflexion suivante à propos du choix entre les 2 modèles viables : mais pourquoi diable devrait-on effectuer ce choix au niveau national et l'imposer à tous ? Ne vaudrait-il pas mieux laisser à chacun la liberté de souscrire au régime d'assurance chômage qui lui convient, afin de pouvoir, tout en restant sur le même territoire, vivre soit comme les nordiques, soit comme les Américains ?

Ainsi, les réglementations et la fiscalité sur l'activité économique (revenus, profits, héritages...), sont contraires aux principes libéraux, dans la mesure où elles entravent et ponctionnent des actes qui ne nuisent pas à autrui. Une politique libérale cherchera donc à les alléger.

Voici quelques caractéristiques générales d'un programme politique libéral :

Exemple de l'éducation

Une politique libérale en matière d'éducation devrait notamment permettre à chaque lycéen et étudiant de composer son parcours d'études à son propre rythme, à la carte, suivant ses propres choix, à partir de tous les documents diponibles sur internet, dans la mesure où ces choix d'études n'engagent personne d'autre que lui-même, et ne coûtent rien à personne.

Education et élitisme ?

Dans de telles conditions, il n'y a donc pas lieu de sélectionner les étudiants à l'entrée des cursus, et je considère même absurde le principe par lequel une quelconque autorité officielle serait habilitée à juger le droit d'un étudiant à suivre tel ou tel cursus. A la base, l'étudiant lui-même est mieux placé que quiconque pour savoir ce qu'il est capable d'étudier, à condition seulement qu'on mette à sa disposition des instruments d'auto-évaluation ainsi que d'informations sur les besoins du marché du travail, lui permettant de se juger et de s'orienter effectivement lui-même correctement. Il est mieux placé que quiconque pour organiser dans des circonstances équitables l'usage de ces instruments d'auto-évaluation; il est mieux placé que quiconque pour savoir s'il a lui-même triché ou non dans cette opération, si le résultat est ou non révélateur de sa situation réelle, et pour en tirer les conséquences qui s'imposent.
Dès lors, si ni "la société" ni personne d'autre que lui-même n'est habilité à décider pour lui de l'orientation de ses études, personne d'autre que lui-même ne sera non plus tenu de lui garantir un quelconque statut, emploi ou niveau de revenu, à la suite de ses études.

Il y a une autre formule libérale qu'on peut envisager à l'intention des gens auxquels la formule que nous venons de présenter ne conviendrait pas, et/ou qui n'auraient pas les moyens de financer leurs études: celle de faire intervenir des investisseurs-tuteurs spécialisés, qui passeront un contrat avec l'étudiant, l'orienteront, évalueront et financeront les études de celui-ci, en échange d'un remboursement futur qui dépendra de sa réussite professionnelle.

La question du coût de l'enseignement privé

La doctrine socialiste prétend à la nécessité d'une Education Nationale obligatoire et gratuite pour donner à chacun sa chance de trouver un bon emploi, à cause du coût de l'enseignement privé qui serait inaccessible aux couches de population les moins aisées.
On peut déjà remarquer qu'un tel argument a quelque chose d'étrange: dire qu'il est nécessaire de financer par l'Etat un service aux individus, dans le seul but d'offrir à ces individus leurs chances de gagner de l'argent. On fournit de l'argent pour permettre d'attirer de l'argent. Dans les concepts ordinaires du libre marché ça s'appelle un investissement, et qui ne dispose pas de l'argent nécessaire au départ doit pouvoir emprunter pour ce fait. Les élèves n'ayant pas d'argent au départ, le financement se fait par l'impôt des actifs; donc essentiellement l'argent des parents, à quelques redistributions près.
Et pourtant, les parents, qui paient cet enseignement par leurs impôts, n'auraient pas les moyens de le financer par eux-mêmes individuellement à leurs enfants.
Où est ici l'erreur de calcul ?
Voici:

Scénario 1: imaginons une grande entreprise avec, entre autres, deux employés A et B, qui travaillent dans une équipe en sorte qu'au bout de 2 ans il en sorte un produit X. Comment font-ils ? L'employé A est un formateur, qui instruit pendant un an à l'exercice de leurs fonctions un groupe dont fait partie B. On s'intéresse ici, à la part de la contribution de A qui intéresse B: s'il enseigne équitablement à 10 personnes, on compte ici le dixième de ce travail. L'année suivante, B exerce sa fonction et fournit le produit X.

Scénario 2 : imaginons un tuteur-formateur indépendant A, qui forme des groupes de personnes en vue de leur insertion professionnelle; imaginons un de ses étudiants B, qui au bout d'un an de cette formation, décroche un emploi dans une entreprise, et au bout de l'année suivante aura fourni le produit X.

Les scénarios 1 et 2 sont conçus comme identiques au niveau des travaux et productions réels. Seules les conventions de statuts diffèrent.

Dans un monde pleinement libéral, à savoir sans impôts (ou à taxation écologique uniquement), ces scénarios sont aussi équivalents au niveau financier: dans le scénario 1, l'entreprise a son coût salarial de la production de X, réparti entre les employés A et B. Dans le scénario 2, la partie de ce coût allant à A, est au départ payée par B; puis, B trouvant son emploi, reçoit un salaire équivalent au coût salarial total du scénario 1, ce qui rembourse à B ce qu'il a payé à A, en plus de lui payer son salaire du scénario 1. Le montant des cotisations sociales auprès d'assurances privées est identique dans les 2 cas à service égal.

Dans le monde actuel d'Etat Providence, par contre, le bilan financier est très différent entre les 2 scénarios, à cause de la dépendance des impôts et cotisations sociales en fonction du revenu, et plus encore à cause de la progressivité de leurs taux: en supposant les impôts et cotisations proportionnels aux productions et revenus, dans le scénario 2 l'individu B paie à lui seul, lorqu'il est employé la deuxième année, l'ensemble des impôts payés dans le scénario 1 avec les 2 employés. Pire, tenant compte de la progressivité de l'impôt sur le revenu, il paie encore plus, puisqu'il gagne en 1 an dans le scénario B un salaire égal au total de ce que gagnent dans le scénario 1, une personne et une fraction de contribution d'une autre pendant 2 ans. Mais ce qui est le plus grave, c'est qu'il y a encore d'autres impôts à payer dans le scénario 2, à savoir ceux liés à la formation auprès de A la 1ère année: impôts sur le revenu, TVA et cotisations sociales. Comme le taux global de prélèvements obligatoires est supérieur à 50%, cela fait un coût de formation privée (hors fonctionnement interne d'une grande entreprise) plus que doublé en proportion du revenu global, sous un Etat Providence, en comparaison de celui d'un monde libertarien, à cause du fait qu'il est doublement taxé au lieu de n'être taxé qu'une fois comme le reste des activités.
Avec ça, l'Etat Providence se targue de fournir un enseignement gratuit: trop facile puisque ça ne lui coûte que les salaires nets des profs et lui rapporte les futurs impôts et cotisations des travailleurs ainsi formés, à condition que cet enseignement soit effectivement utile; tandis que les éventuels enseignements privés qui auraient lieu sous lui sont taxés deux fois (notamment pour financer les enseignements publics). Il n'y a là-dedans essentiellement ni charité ni redistribution sociale positive, seulement une pratique de concurrence monstrueusement déloyale et de moule unique républicain. Ainsi est instituée une chape de plomb sur la vie et l'activité des individu, en détruisant la pluralité, l'initiative et donc le progrès de l'efficacité en matière d'enseignements et formations, qui, à l'image des mécanismes ordinaires de croissance économique résultant normalement de la souplesse et des rouages du marché, seraient seuls moyens efficaces pour réinsérer dans l'activité économique les gens actuellement "exclus".

Autre conclusion : l'Etat Providence favorise la concentration de l'activité économique en grosses entreprises (où le scénario 1 est possible), entravant la libre concurrence nécessaire au bon fonctionnement de l'économie.

Ainsi, ayant été à une rencontre organisée par Marc Migraine sur le thème "Le social pour quoi faire ?", une personne a mentionné le manque désespérant de tuteurs dont il y aurait besoin pour aider les exclus à se réinsérer professionnellement. J'ai posé la question: quel est le statut des tuteurs ? On m'a répondu: le bénévolat; professionnaliser cela poserait des tas de problèmes.
Oui mais n'accepter que des bénévoles pour cette activité ô combien indispensable, pose encore plus de problèmes, à savoir le manque criant de volontaires. Cela est parfaitement logique.
Le problème de la professionnalisation du tutorat, tient, en plus de son problème de financement, au fait qu'il s'agit d'une activité souple et humaine, à l'exercice occasionnel suivant les situations des individus rencontrés, et dans laquelle toute idée d'une régularité horaire et d'une permanence de son exercice serait une absurdité.
Mais, si professionnaliser le tutorat, activité humaine et productrice indispensable à l'organisation de l'économie par excellence, pose des tas de problèmes, je ne vois pas en quoi il serait tellement moins absurde de professionnaliser tout le reste du travail producteur dans tous les autres secteurs de l'économie. Bien des travaux et productions économiques s'effectueraient tellement mieux au noir en l'absence de toute professionnalisation, en fait.
Comment insérer les gens ? En leur cherchant des statuts professionnels ? Mais si en même temps on considère les statuts professionnels comme incompatibles au bon déroulement d'un travail digne de ce nom, on pourrait peut-être envisager de bien mieux trouver du travail aux gens par d'autres moyens, notamment en jetant à la poubelle une grande part du droit du travail actuel.

Voir aussi : les causes du chômage - mon avis sur l'éducation

Libéralisme et richesse

S'il arrive à des riches de s'enrichir injustement, ce n'est pas globalement à cause du libéralisme (qui au contraire vise à empêcher cela), mais soit par certaines de ses faiblesses (voir plus bas), soit par les liens qu'entretiennent les riches avec les pouvoirs de l'Etat, liens qui n'ont absolument aucun caractère libéral au sens où je définis ce mot, car ils s'exercent généralement à l'encontre des principes du libéralisme.
Si des inégalités sociales se produisent de manière injuste, c'est la justice qu'il faut chercher à mieux assurer, en analysant les mécanismes et en cherchant des solutions pour empêcher les gens de s'enrichir injustement, ou les pénaliser a posteriori si cela se produit. Ce ne sont pas aux inégalités qu'il faut s'attaquer, dans la mesure où il arrive aussi à des inégalités de se produire par des moyens justes et équitables.
De toute manière, voir plus loin mon projet d'un nouveau libéralisme visant à déjouer enfin efficacement les risques d'injustice et d'abus de pouvoir de toutes natures (qu'ils se produisent habituellement suivant des mécanismes libéraux traditionnels ou non), plus efficacement que par tout autre système.

Certes, on se sent inévitablement mal à observer la grande part de revenu des capitaux en comparaison du revenu du travail. Mais un petit rappel est sans doute nécessaire sur un point que les anti-libéraux ont traditionnellement une fâcheuse tendance à refuser de comprendre: le revenu du capital, suivant les cas, peut aussi être parfaitement juste, expression du fait que l'appareil productif a besoin de capitaux pour produire. En tant que mécanisme équitable indispensable aux équilibres des marchés, il doit donc être préservé.
Ainsi, la principale cause du montant élevé des taux d'intérêts et donc du revenu du capital aux dépends de l'emploi et du revenu du travail, est la pénurie globale de capitaux sur le marché mondial; cette cause se trouve être déterminante, toute prétention de l'Etat à agir sur l'effet sans modifier cette cause étant absurde et vaine. Pénurie que les anti-libéraux ont tradition à aggraver par tous les moyens, par les politiques de "relance" (sic), les dépenses publiques et les systèmes de retraites par répartition, tandis que les libéraux ont tradition à y remédier par les politiques d'"austérité".

Voir les explications plus détaillées sur ce thème de la répartition du revenu entre capital et travail

Et les pauvres qui n'ont pas les moyens financiers de se payer tout le nécessaire pour vivre et s'intégrer à la société, on en fait quoi ? - libéralisme et croissance économique

Aucun souci à se faire pour eux, puisque un monde pleinement libéral, les salaires des "pauvres" serait déjà bien environ dix fois plus élevé que sous un Etat Providence du genre actuel. Démonstration.
Pour le peu de besoins qui ne seraient pas satisfaits par les moyens marchands, pourront encore s'ajouter les dons de charité, qui seront enfin satisfaisants dans la mesure où
  1. ces besoins résiduels seront bien plus réduits du fait que les solutions marchandes en satisfont une grande partie à moindre coût (assurances maladie et retraite privée, instruction autodidacte ou privée...), de sorte qu'une somme de dons moindre pourra plus facilement tous les combler
  2. les gens ne pourront plus se dire que l'Etat fait déjà largement la charité pour eux en piquant de leur poche la moitié de leur revenu, ainsi les gens auront bien plus le coeur à donner et dont ils veilleront à orienter l'usage de leurs dons mieux que l'Etat.
  3. Le monde sera plus riche et beaucoup auront largement plus que leurs besoins, de sorte qu'il sera facile de donner une quantité suffisante
Quelqu'un m'a adressé cette question:
"J'ai découvert [Alternative Libérale] dans le cadre des présidentielles et aujourd'hui, à l'approche des législatives, je m'y interesse de plus en plus. J'ai lu de nombreuses parties de votre programme fondé essentiellement sur la Liberté et la Responsabilité et je dois avouer que je vous rejoins sur de très nombreux points.

Néanmoins une question subsiste:
N'avez-vous pas peur que de telles propositions créent un pays à deux vitesses, laissant de nombreuses personnes sur le banc de la société? Les pays réputés libéraux, comme les USA, ont ainsi une plus grande partie de leur population sous le seuil de pauvreté..."

Ma réponse:

Toute société comporte des inégalités. La seule égalité qu'il soit possible d'imposer à une société est celle de la misère.
De quel banc de la société parlez-vous ?
Dans un monde libéral chacun peut avoir une place même modeste; personne ne dicte si quelqu'un a une place ou n'en a pas, mais si vous n'avez pas votre place auprès de telle personne ou entreprise, vous pouvez trouver une place auprès de quelqu'un d'autre.

Tandis que dans un monde bureaucratique comme par exemple celui de l'université et de l'enseignement-recherche, on a un monde à 2 vitesses:
ceux qui ont leur diplôme ou leur poste de fonctionnaire, et ceux qui n'ont pas réussi à le décrocher et qui n'ont droit à rien.
Ainsi, comme mon rêve initial était d'être chercheur en maths, j'ai dû soumettre totalement ma jeunesse au système dans l'espoir de décrocher un poste. C'était l'enfer, et cette soumission totale de ma vie aux institutions était regardée comme nécessaire pour pouvoir un jour exister en tant que chercheur, et ainsi avoir le droit à un salaire 4 fois plus élevé que ce qui m'aurait suffi, mais c'était tout ça ou rien. Cependant, n'étant pas bien disposé à continuer, je risque de devoir démissionner, ce qui est irréversible, alors même que je continue à produire des textes de maths d'une valeur exceptionnelle pour le bien commun. C'est donc bien un monde à 2 vitesses, du tout ou rien, où ceux qui ne sont pas 100% au point suivant des critères bureaucratiques sans rapport réel avec la poursuite du bien commun, n'ont droit à rien.

C'est donc bien le socialisme et le monde du fonctionnariat qui constitue un monde à 2 vitesses, tandis que dans un monde libéral les gens seraient bien plus égaux: voir ici mon rêve d'un métier d'artisan-mathématicien, qui ne relevant d'aucune bureaucratie centralisée mais d'une libre activité, serait beaucoup plus égalitaire que les statuts actuels des enseignants chercheurs.

Quand vous comparez entre différents pays les parties de population sous le seuil de pauvreté, que comparez-vous en réalité ? En effet le seuil de pauvreté est une notion qui varie d'un pays à l'autre. Comme on le définit habituellement, si je me souviens bien, c'est la moitié du revenu médian d'un pays, ce qui ne signifie pas grand-chose. Plus un pays est riche, plus il y a de gens classés comme pauvres alors qu'ils vivent mieux que certains non-pauvres de pays pauvres. Ce qu'il faut comparer c'est par exemple le niveau de consommation réel des 20% d'un pays qui consomment moins, avec les 20% plus pauvres d'un autre pays.
De plus, aux USA, d'après ce qu'il me semble avoir lu quelque part, on passe plus souvent du chômage à l'emploi et inversement, de sorte que le pouvoir d'achat est sans rapport avec le revenu. Qui est au chômage peut vivre, sans revenu, sur l'épargne qu'il a accumulée dans son activité précédente.
J'ai un jour feuilleté le livre Candide au pays des libéraux, qui me semble bien intéressant sur le thème du libéralisme anglo-saxon.
Voir aussi ce lien.

Que sont les racines de la pensée libérale


Dans mon exposé de philosophie morale figurent les quelques principales justifications que je vois aux premiers concepts économiques fondamentaux à la base du développement de la pensée libérale et de la conception d'un bon système, à savoir en particulier la nécessité de l'existence d'un certain système monétaire, avec l'énoncé de principe de la condition qu'il faut chercher à lui faire satisfaire.

Qu'est-ce que le libéralisme n'est pas et ne doit pas être

Le libéralisme ne juge pas les orientation humaines, ou... ?

En effet, le libéralisme n'a à juger ni à promouvoir aucune tendance de l'homme ou de ses orientations morales, son rôle est simplement de les prendre en compte quelles qu'elles soient, et à décrire un système global qui permettrait à tous les hommes de cohabiter et interagir en paix au mieux quels que soient les coutumes et orientations des uns et des autres.

Certes parmi ce qu'on appelle les coutumes il arrive aussi que certaines choses ne soient pas acceptables d'un point de vue libéral parce que basés sur une pression du groupe à l'encontre de la liberté individuelle de ses membres les plus faibles, par exemple les mariages forcés, ou la pratique de la circoncision et de l'excision sur des enfants. Mais ne peut-on pas en dire autant de l'institution du Collège Unique et obligatoire pour tous les adolescents ? Aussi, l'Islam condamne à mort les apostats, et n'est donc pas, dans l'application à la lettre de certains de ses aspects comme celui-ci, compatible avec le libéralisme.

Faiblesses des structures libérales standard

L'économie de marché a vaincu. Normal, c'est la seule chose qui ait une consistance: le libéralisme est la seule théorie digne de ce nom, à savoir qui soit logique, qui parle d'une manière pleinement cohérente de certains aspects de la réalité; seulement sa version classique était incomplète, incapable de tenir compte de certains cas de figure.
Il a ainsi laissé des problèmes non résolus (l'écologie, la faim dans le monde...) qui lui ont attiré mauvaise réputation (de par la tendance naturelle de l'homme à faire peser une infinie responsabilité sur tout ce qui bouge, et à innocenter tout ce qui est passif, incapable et léthargique...)

Pour bien fonctionner, la logique libérale traditionnelle a besoin de considérer des situations ayant quelques sortes de propriétés spécifiques comme:
- de type concurrentielle, soit que cette concurrence soit concrète (cohabitation de plusieurs vendeurs sur un même marché) ou qu'elle soit virtuelle (appel d'offres organisé par l'Etat pour l'exercice d'un service public donné).
- où chaque acte est d'importance relativement modeste et ne concerne qu'un petit nombre d'individu.
- où les décisions sont rationnelles, faites en connaissance de cause
- où l'utilité des actes d'un ensemble quelconque A de gens envers le reste du monde (complémentaire de A), est voisine de la somme sur x dans A, de l'utilité de x envers le reste du monde (complémentaire de {x}). Cela peut dans certains cas s'approcher par un mode de calcul dans lequel l'utilité de x envers y se mesure par concurrence avec une diversité de possibles x' ressemblant à x et pouvant le remplacer dans son action envers y.

Il peut arriver que ces hypothèses soit fausses. Bien sûr, la méthode coué consistant à faire semblant que ces hypothèses sont vraies quand elles ne le sont pas, n'est pas la bonne méthode; le problème est que, dans la mesure où ces hypothèses sont fausses, il y a alors impossiblité de trouver une méthode parfaitement satisfaisante, et on est donc réduits à chercher une méthode qui soit la moins mauvaise.Exemples de failles du libéralisme traditionnel:

Les droits d'auteur

Voir l'article à ce sujet

La pollution

Qui a besoin d'un service doit l'acheter; ne pouvant décréter un petit prix pour ne pas voler un vendeur, les prix sont régulés pas la présence de plusieurs vendeurs concurrents entre lesquels on peut choisir. Mais si ce qu'on veut "acheter" est un droit à polluer d'une manière qui affecte toute une région voire la planète entière, et que les habitants s'en plaignent, et si on ne peut les polluer contre leur gré sans un dédommagement qu'ils acceptent, il n'y a plus de mécanisme de concurrence qui puisse mener ce dédommagement à un niveau conforme à une quelconque réalité. A cela s'ajoute le fait qu'en réalité les dommages de la pollution, et spécialement ceux liés à l'effet de serre, dépassent de loin ce dont des propriétaires peuvent venir se plaindre en pratique. Alors, les mécanisme de marché ne peuvent plus gérer le problème avec exactitude; cependant, aucun autre mécanisme ne pourra prétendre à la perfection non plus. Le plus juste est la mise en place de mécanismes qui ne sont pas rigoureusement des mécanismes de marché, néanmoins qui les complètent raisonnablement: une taxe sur la pollution, sensée représenter les dommages qui ne peuvent être reversés aux victimes. Mais alors, d'une part l'établissement de son taux exact ne peut pas être l'objet d'un mécanisme économique naturel mais nécessite une décision arbitraire; d'autre part cela amène un argent qui n'appartient à personne, et rend conflictuelle la question de savoir ce qu'il serait légitime de faire de cette argent, si ce n'est le placer pour le léguer aux générations futures comme "dédommagement", qui sans doute ne les intéressera même pas s'ils pouvaient choisir entre cela et un environnement préservé.

Il y a un conflits d'opinions entre libéraux à ce sujet (je dirais même que je me sens un peu seul contre la plupart à ce point de vue): voir argumentaire détaillé
et mes autres textes sur l'environnement

On peut envisager d'utiliser cet argent pour la recherche scientifique et compléter les droits d'auteur qui n'auraient pas été payés par le public; mais se posera toujours le problème des désaccords sur la gestion exacte de cette ressource.

Les abus de position dominante

Gros problème véritable... à quoi il convient de chercher des solutions de type politiques, soit par les pouvoirs actuels, soit par le nouveau système de pouvoir de l'infolibéralisme (voir plus bas). Voici des réponses, qui me semblent notamment appropriées :
C'est un problème spécifique auquel il convient de rechercher des solutions spécifiques, il serait bien sûr insensé de jeter par-dessus bord l'ensemble des rouages de l'économie libérale à cause d'un défaut particulier comme celui-ci, car il n'y a de toute manière aucune meilleure solution globale pour tout remplacer de manière satisfaisante y compris sur ce problème-ci.

Abus de pouvoir

Il y a des problèmes d'abus de pouvoir des entreprises, notamment des expertises biaisées sur la qualité des produits ou l'inocuité des méthodes de production, corruption de la justice ou du législateur... cela est lié au manque d'infos fiables et aux faiblesses du système politique actuel.

La politique

Le libéralisme classique souffre d'un manque de prise en compte des problèmes qui relèvent spécifiquement de l'intérêt général, son incapacité à bien appréhender par ses propres forces les questions de justice dans leur complexité, et sa dépendance par rapport à un système monétaire au fondement étatique qu'il n'a pas su concurrencer correctement. Ainsi, le libéralisme classique est incomplet en ce qu'il traite seulement du domaine économique au sens usuel, et a besoin pour exister d'un Etat qui établisse l'ordre social et les conditions d'application de ses hypothèses : sécurité, justice, banque centrale et respect de la propriété privée notamment. Cet Etat est supposé en situation de monopole, donc il ne serait pas du ressort de la logique libérale elle-même.

En conséquence, il se trouve un courant libéral qui prône la diminution des domaines du politique (imparfait) au profit du libéralisme économique (actuellement seule forme de perfection), autrement dit un "laissez-faire", un "Etat minimal". Une manière de serrer la ceinture aux questions problématiques en espérant qu'elles se fassent oublier. Ce n'est pas exactement mon point de vue: voir plus bas.

Le manque d'informations, la solution d'internet

Le libéralisme classique a besoin de l'hypothèse suivant laquelle chaque individu serait capable de connaître le mieux par quelles relations au monde il peut réaliser son intérêt personnel. Cette hypothèse est à considérer en concurrence avec celle socialiste (marxiste) d'après laquelle des administrateurs d'un système bureaucratique centralisé pourraient à eux seuls connaître l'intérêt général.

Lorsque les gens ne peuvent pas se comporter de manière pratiquement rationnelle, alors même que parfois en principe ils sauraient ce qu'ils veulent concrètement pour eux, mais que cela ne leur permet pas de savoir en pratique ce qu'ils veulent dans son contexte avec qui ils veulent interagir pour parvenir à leurs fins, parce qu'ils ignorent les détails du contexte auquel ils sont confrontés, qui sont tous les millions de gens qui les entourent et avec qui ils pourraient faire éventuellement telle ou telle affaire.

En effet, la société est dominée par une grande obscurité qui tient à la nature des choses : la société est hypercomplexe, constituée de nombreux humains, et les connaissances présentes dans le monde sont également dispersées entre les humains, en sorte que chacun ne peut connaître qu'un petit nombre de personnes et posséder une petite quantité de tout ce savoir. Or, ceci est un frein important au fonctionnement de la société. Alors qu'une microsociété de la taille d'un village peut fonctionner sur la base de bonnes connaissances entre les personnes, la généralisation à une société plus grande pose problème, car on ne peut pas toujours éviter d'avoir besoin de relations économiques avec des gens qu'on ne connait pas, mais qu'on aurait besoin de connaître. Plus précisément, on n'a pas les moyens de faire connaissance car ce serait un investissement trop lourd, mais on a besoin d'utiliser cette connaissance qu'on n'a pas.

Face à cela, bien sûr, est récemment apparu une nouvelle infrastructure fantastique: l'internet.
Il reste encore à améliorer sa structuration pour en tirer le meilleur profit, encore et toujours.
En effet les informations sur le monde sont surabondantes et dispersées, et le problème est de trouver, traiter et trier celles qui sont vraies et utiles. Le marché parfait est une fiction, parce qu'il y a en réalité des millions de marchés et il est souvent bien difficile de trouver le partenaire dont on a besoin; faire face à ses lacunes par une administration centralisée est encore plus une fiction.

Ainsi, les technologies rétrécissent les distances et mettent chacun en relation potentielle avec n'importe qui dans le monde entier. Ceci à la fois affaiblit et renforce (reconfigure la force) l'individu isolé dans ses relations économiques face au monde.

Les divers informaticiens de tous bords d'une part, les économistes d'autres part, ont donc devant eux la tâche de concevoir de nouvelles structures d'information à implémenter, à l'aide d'ordinateurs où ont été rassemblées toutes les informations possiblement utiles que les gens ont bien voulu donner, pour en extraire ensuite celles qui sont utiles à chaque besoin: pour mieux informer les gens au sujet de leur environnement, ou de traiter automatiquement l'information que chacun donnerait sur sa volonté, pour en déduire l'indication des actes nécessaires pour la satisfaire. Par exemple, sous forme du développement des marchés en ligne.

Par exemple, si des habitants de nombreuses villes font partie du réseau, lorsqu'on voyage dans une ville inconnue on pourra interroger l'ordinateur pour trouver une chambre où dormir chez un habitant qui soit une personne de confiance, et inversement celui-ci pourra s'assurer de notre honnêteté de la même manière.

Par contre, si même les informations les plus complètes et clairement définies se trouvaient insuffisantes parce que les gens ne sauraient vraiment pas ce qu'ils veulent, alors là je suis désolé mais c'est à peu près sans espoir...

Vers un nouveau développement du libéralisme

Le monde est en pleine transformation

Comment ? En donnant les moyens permettant aux "petits", organisations non gouvernementales et autres mouvements de gens, de s'organiser spontanément en organisations informelles, souples et décentralisées, qui arrivent de plus en plus à faire le poids face aux "gros" (gouvernements et entreprises multinationales). Exemples: Autres transformations:
Alors, où va-t-on ? Peut-on et doit-on continuer à soutenir le droit officiel inquisiteur (réprimeur des invisibles évasions fiscales, vain enquêteur de cyberdélits bien difficiles à dénicher et à réprimer comme le spam et autres arnaques en ligne ou les violations de copyright), tout obsolète qu'il est, dépassé par les évènements et entre les mains d'une oligarchie de gens corrompus qui se réservent le monopole des candidatures et du pouvoir, comme seul rempart de justice face aux petits délits comme au crime organisé qui le minent de l'intérieur ?
S'il n'y avait vraiment que cela à faire comme seul rampart contre un chaos destructeur, il faudrait le faire... pour retarder au maximum l'inévitable instauration d'une dictature mondiale déjà à moitié réalisée derrière la façade de nos systèmes "démocratiques".
Mais il y a une meilleure solution, que voici:

Projet de nouvel ordre politique libéral : l'infolibéralisme

Pour obtenir un système aussi parfait que faire se peut (et beaucoup mieux qu'actuellement), il faut une théorie plus complète, inspirée de (compatible avec) la perfection du libéralisme économique, qui englobe l'économie, le politique et le fondement de la monnaie en un tout libéral cohérent. Et c'est une telle nouvelle solution que je propose: l'infolibéralisme. La nature du rapport entre politique et économie y est très comparable au rapport, dans le domaine informatique, entre roots et utilisateurs.

La politique y est conçue comme de véritables "contrats sociaux" en un sens nouveau et libéral, c'est-à-dire en "concurrence" de libre adhésion (et non pas d'une concurrence par les prix). Il ne s'agit pas d'un marché des lois au sens d'achats et de vente avec contrepartie monétaire aboutissant à la loi du plus riche, car la monnaie sera soumise au nouveau système politique et de nature informationnelle et donc sujette à sa liberté de choix en conscience et ses contestations, et non plus dogmatiquement fixée sur la lourdeur "matérielle" et corruptible des institutions actuelles. La monnaie n'est pas de l'ordre de la possession de celui qui la détient, mais de l'ordre de la liberté de pensée et de communication de ceux qui choisissent de la reconnaître ou non. Ainsi, de même que le monopole d'Etat impliquait le caractère absolu de la monnaie, dorénavant la possibilité de concurrence des contrats sociaux et le caractère virtuel de la monnaie permettront la subjectivité de sa reconnaissance: de par sa nature virtuelle, elle pourra être tout simplement rejetée par décision des conglomérats de citoyens devenus capables de reconnaître son odeur. D'où l'impossibilité pour la monnaie de corrompre impunément les acteurs du politique. Ceci dit, il vaut mieux examiner effectivement les mécanismes de libéralisme politique que je propose, pour se convaincre de son bon fonctionnement.

Est-ce la perfection absolue qui sera ainsi atteinte ? Certes non. Mais là où les méthodes d'organisation libérales sont défaillantes, aucun système ne sera parfait. Certes pas forcément aussi mauvais que l'hypothèse d'une application rigoureuse des méthodes libérales classiques, et on peut donc chercher des solutions à patcher au libéralisme pour en combler les lacunes, et construire le système le moins mauvais possible. De fait, le modèle de société infolibérale que je conçois, a la propriété remarquable de pouvoir intégrer naturellement et librement, par son propre jeu sans un quelconque "interventionnisme étatique" imposé d'en haut, de nombreux types de mécanismes qu'on peut imaginer par ailleurs, les mieux adaptés à la résolution de tels ou tels types de problèmes.

Vers un système monétaire plus libéral

Voir article de théorie monétaire.

Théorie ou idéologie ?

Cela a-t-il un sens d'aborder le problème de la politique d'un point de vue théorique ?
Voir l'article "Approche cognitive de la science économique" de Pierre Aunac dans la revue Cunéus 7 , qui se permet une comparaison intéressante entre la science économique actuellement en manque grave de fondements sûrs universellement reconnus, et la science physique bien plus solidement établie (bien que je propose une solution d'un type tout autre que ce qu'il évoque).

On dit souvent que les idéologies se sont effondrées, en pensant en particulier au marxisme qui était une affaire d'"intellectuels" coupés de la réalité et a mené au désastre.
Bon, ça dépend quel sens on donne aux mots. Si on parle de théories, alors parlons-en, mais vraiment. C'est-à-dire de systèmes bien construits de concepts précis clairs et cohérents dans lequel on sait de quoi on parle, et où ce qu'on dit a réellement un sens.
Si on donne au mot "idéologie" un autre sens, celui d'une somme de verbiages comme celle du communisme qui au nom de rêves et de bonnes intentions rejette tout effort de pensée construite, alors évidemment que les idéologies se sont effondrées. Car le marxisme est une "pensée" qui n'avait aucun caractère de rigueur scientifique.
Cette confusion si répandue dans les esprits n'a rien d'étonnant: on sait bien que dans notre monde scientifique, la plupart des gens sont des spirituels qui n'ont aucune idée de la différence qu'il peut y avoir entre un délire et une théorie.

Quelqu'un m'a adressé au sujet de ma théorie politique le même type de reproche que j'adresse à ceux qui prétendent nous révéler la théorie d'unification de la physique alors qu'ils n'y connaissent rien. Comme quoi mes idées seraient naïves et que je devrais d'abord m'instruire sur toute la philosophie politique notamment celle de Machiavel, d'après lui référence absolue. A cela je réponds que bien qu'une telle culture historique pourrait certes être intéressante, je n'en vois pas une si grande utilité (surtout en ce qui me concerne, vu comment je m'en suis sorti) parce que:

Enfin, cette présentation ne vise pas à une portée médiatique ou de reconnaissance officielle (convaincre les foules, les institutions ou les chercheurs que j'aurais raison, ni vouloir faire changer d'avis à ceux qui suivent des directions contraires à la mienne), mais seulement à trouver quelques personnes intéressées de discuter de ces quelques réflexions, en attendant que l'implémentation (programmation informatique) aboutisse.

Et de toute façon, qu'aurions-nous de mieux que notre tête pour nous demander où peut aller le monde ? Si on refuse d'avance d'envisager que les théories puissent mener à quelque chose, alors arrêtons-nous là et retournons chacun gagner notre pain.

Revue critique des autres idéologies


Le marxisme.

Il paraît qu'il y eut des "intellectuels" pour soutenir le marxisme comme quelque chose de raisonnable. Cela est pour moi invraisemblable, car il ne s'y trouve aucune idée théorique qui tienne debout. Mais son autorité (le fait que tant de gens y adhèrent) m'a parue tellement étrange que j'ai voulu savoir de quoi il retournait: qu'est-ce que les marxistes disent au juste.
J'ai alors lu (quand j'étais lycéen) par hasard le Traité d'économie marxiste d'Ernest Mandel.
J'y ai appris une chose: qu'il y avait un vide conceptuel dans le libéralisme classique au niveau de la stabilité du système monétaire.

Cependant, si le libéralisme classique est incomplet, le marxisme n'est qu'un pur néant: ses critiques contre le libéralisme (ou "critique de l'économie politique") sont stériles, comme le sont les critiques contre la théorie du Big-Bang (voir "La science ne s'est jamais trompée"). Il se plaît à montrer des carences du libéralisme tel qu'il se présentait à l'époque, parfois justement, parfois injustement, mais est incapable de reconnaître la valeur de ce qui s'y trouve malgré cela comme concepts logiques justes et cohérents. Il jette le bébé avec l'eau du bain et ne met rien à la place.

Le marxisme a même prétendu au titre de "scientifique", car fondé sur les observations historiques; titre que Popper a réfuté. Mais un tel langage soi-disant "réaliste", ou nez collé aux apparences, est bien connu pour être la pire méthode de compréhension du réel, et ne peut servir qu'à utiliser le réel comme une marionnette pour lui faire dire tout ce qu'on veut. Voir mes commentaires et critiques plus détaillées de l'idéologie communiste (marxiste). Je ne soutiens pour autant pas le développement d'un formalisme artificiel déconnecté du réel, au contraire: je reproche justement aux conventions établies de notre société d'être parfois déconnectées du vrai sens du réel, et c'est justement le souci d'analyser les concepts du réel de la manière la plus pertinente qui me guide vers certains formalismes adaptés.

Donc, la chute du communisme est tout le contraire de l'échec de la théorie.

La sociale-démocratie, ou la république
Cette sorte de théorie pragmatique a l'avantage de considérer un domaine sur lequel le libéralisme classique fait une impasse totale: celui de la politique (tout ce qui relève de l'indivisible intérêt général, les problèmes de redistribution...). C'est un système de concepts pas toujours idiots, qui fonctionnent en pratique à peu près. Mais ce n'est qu'une collection de recettes approximatives, ne contenant aucune trace de véritable perfection conceptuelle. En particulier, le système de suffrage universel qui élit les représentants à la majorité, est un "système" proche du vide conceptuel en matière de contrôle du politique par les citoyens; de même que le vide de pouvoir ne peut subsister, ce quasi-vide de contrôle du politique aboutit en pratique (comme on sait) à l'installation d'une oligarchie polititcienne qui sait notamment monopoliser toutes les candidatures électorales et contrôler les médias dont dépendent les résultats, et dont les décisions sont déterminées par ses ambitions personnelles et par la corruption. Ses seuls avantages sont, d'une part, qu'elle empêche les politiques de faire de trop grosses conneries (quoique, la retraite par répartition et l'endettement de l'Etat sont de très grosses conneries qui sont passées comme une lettre à la poste, et bien des gaspillages aussi), d'autre part, qu'il laisse un petit espoir qu'un jour le peuple reprenne le pouvoir sans effusion de sang, à condition d'arriver à mettre enfin en avant de plus dignes représentants (dur, dur).
La "théorie" de Keynes, ensuite, n'a non plus aucune vraie consistance et laisse le risque de mener à des erreurs grossières, comme lorsqu'on croyait pouvoir réduire le chômage par des politiques de relance de la consommation dans les années 1980. Sa valeur se réduit à celle d'une tentative d'explication assez incohérente de l'efficacité que purent avoir dans les années 1930 (et généralement lors de crises plus anciennes, dans des contextes de systèmes monétaires plus ou moins basés sur l'or et qui n'étaient pas encore pourvus des mécanismes modernes de stabilisation par les banques centrales) des méthodes d'investissements publics qui permirent de redresser les niveaux des prix dont la chute libre dite de surproduction entraînait avec elle son lot de désastres économiques, sans même prendre conscience du fait que l'utilité réelle de ces méthodes était ainsi quasi entièrement contenue dans cette capacité de secours apportée aux défaillances d'un système monétaire mal conçu (le reste de l'utilité étant une affaire d'assouplissement de la transition du rapport de production entre biens destinés à la consommation finale et biens destinés à l'investissement, suite à un choc brutal comme celui du crack de 1929).

Le constructivisme
forme générale d'erreur de conception à l'origine des divers dirigismes et antilibéralismes, que dénonce la philosophie libérale.
Une définition intéressante est donnée par Jesrad
Une explication beaucoup plus subtile et détaillée du constructivisme est donnée ici bien que je n'en partage pas toutes les considérations.


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Commentaires et critiques sur le communisme

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Liens extérieurs

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Sur le libéralisme
La FAQ anarcho-capitaliste (en anglais)
Passage à la pratique: Free State Project pour construire enfin un espace de liberté aux USA.
(liste à compléter)