Qu'est-ce que le libéralisme
Résumé des principes, et grandes lignes d'une
politique libérale
Le libéralisme consiste à autoriser, autant que faire se
peut, tout acte qui ne nuit pas à autrui; et donc à
s'abstenir de contraintes réglementaires sur la vie de chacun
qui soient pas dûment justifiées par ce principe de
respect du bien d'autrui.
C'est laisser
ainsi chacun organiser sa vie suivant ses propres projets et non ceux
de
la collectivité, tant qu'ils ne nuisent pas à celle-ci.
Suivant une devise de Faré:
c'est laisser chacun être victime de ses propres erreurs, au lieu
d'être victime des vôtres.
Ceci, pour les raisons suivantes:
- Vous n'avez aucune légitimité à faire peser
sur autrui le poids de vos erreurs;
- Chacun est souvent mieux placé que quiconque pour
effectuer les meilleurs choix pour lui-même; et quand bien
même quelqu'un ne le serait pas, cela ne légitimerait pas
de mettre pareillement sous tutelle les autres qui n'en ont pas besoin;
- Le progrès de l'humanité nécessite une
diversité des expériences qui permettra d'en retenir les
meilleures; la liberté d'expérimentation individuelle
peut seule produire cette diversité, contrairement au cas d'un
moule unique d'expériences standardisées.
- Il est bien plus efficace de tirer leçon du poids de ses
propres erreurs pour se corriger, que de tirer leçon du poids
des décisions de ceux qui dirigent, (ou pire, de tirer
leçon, par le poids de ses impôts, des gaspillages de
l'argent public et des aides sociales mal placées), qui, ne
subissant pas eux-mêmes les conséquences de leurs erreurs,
n'en tireront aucune leçon.
Cela peut sembler vague ou évident, mais il y a dans le monde
actuel beaucoup de choses qui enfreignent ces principes. En particulier
il y a l'Education Nationale et la législation du travail, qui
sont décidées nationalement alors qu'il n'y a aucune
raison à cela: si des gens décident de s'instruire ou
d'organiser ensemble leur travail productif d'une manière non
conforme au programme ou à la règlementation
donnée nationalement, mais relèverait d'une "autre
politique", qui dérangent-ils ? Pourquoi donc le leur interdire ?
Exemple: sur le site de Marc Migraine (candidat UDF-MoDem de la
même circonscription que moi), se trouve le propos
suivant:
Schématiquement il y a 2 modèles de traitement de
l'emploi :
- Américain : faibles indemnités
chômage, politique de reclassement des chômeurs peu active
mais retour à l'emploi spontanément rapide.
- Nordique : fortes indemnités chômage, mais
politique de reclassement très active et efficace.
La France doit choisir entre ces 2 modèles. |
Devant un tel propos, le libéral que je suis réagit.
Evidemment pas pour défendre le système non viable actuel
à fortes indemnités et politique de reclassement peu
active, mais pour faire la réflexion suivante à propos du
choix entre les 2 modèles viables : mais pourquoi
diable devrait-on effectuer ce choix au niveau national et l'imposer
à tous ? Ne vaudrait-il pas mieux laisser à chacun la
liberté de souscrire au régime d'assurance chômage
qui lui convient, afin de pouvoir, tout en restant sur le même
territoire, vivre soit comme les nordiques, soit comme les
Américains ?
Ainsi, les réglementations et la fiscalité sur
l'activité économique (revenus, profits,
héritages...), sont contraires aux principes libéraux,
dans la mesure où elles entravent et
ponctionnent des actes qui ne nuisent pas à autrui. Une
politique
libérale cherchera donc à les alléger.
Voici quelques caractéristiques générales d'un
programme politique libéral :
- Réduction des dépenses publiques partout où
c'est possible, pour désendetter l'Etat et autres
collectivités, en particulier: réduction des grands
travaux, réduction des subventions diverses, simplification des
administrations.
- Simplifications de nombreuses formalités administratives,
pour à la fois alléger les contraintes pesant sur les
entreprises, et alléger les dépenses de fonctionnement de
l'Etat
- Réductions et simplifications (jusqu'à, dans
l'idéal à long terme, disparition) des impôts sur
la fortune et l'activité économique, que permet soit
l'allègement de la dette publique par la réduction des
dépenses, soit l'instauration d'une taxation environnementale.
Ceci vise à relancer l'économie.
- Liberté de composition des contrats d'embauche, en
remplacement des différentes politiques du droit du travail;
liberté de souscrire à une assurance sociale de son
choix. A la limite, dans un monde idéalement libéral, le
droit national n'aurait plus deil n'y a plus
raison qu'un droit national du travail fasse mention d'un quelconque
chiffre particulier d'une durée hebdomadaire du travail, ni d'un
âge de la retraite, ni ne distingue en particulier certains jours
de la semaine ou de l'année.
Exemple de l'éducation
Une politique libérale en matière d'éducation
devrait notamment permettre à chaque lycéen et
étudiant de composer son parcours
d'études à son propre rythme, à la carte, suivant
ses propres choix, à
partir de tous les documents diponibles sur internet, dans la mesure
où
ces choix d'études n'engagent personne d'autre que
lui-même, et ne
coûtent rien à personne.
Education et élitisme ?
Dans de telles conditions, il n'y a donc pas lieu de
sélectionner les étudiants à l'entrée des
cursus, et je considère même absurde le principe par
lequel une quelconque autorité officielle serait
habilitée à juger le droit d'un étudiant à
suivre tel ou tel cursus. A la base, l'étudiant lui-même
est mieux placé que quiconque pour savoir ce qu'il est capable
d'étudier, à condition seulement qu'on mette à sa
disposition des instruments d'auto-évaluation ainsi que
d'informations sur les besoins du marché du travail, lui
permettant de se juger et de s'orienter effectivement lui-même
correctement. Il est mieux placé que quiconque pour organiser
dans des circonstances équitables l'usage de ces
instruments d'auto-évaluation; il est mieux placé que
quiconque pour savoir s'il a lui-même triché ou non dans
cette opération, si le résultat est ou non
révélateur de sa situation réelle, et pour en
tirer les conséquences qui
s'imposent.
Dès lors, si ni "la société" ni personne d'autre
que lui-même n'est habilité à décider pour
lui de l'orientation de ses études, personne d'autre que
lui-même ne sera non plus tenu de lui garantir un quelconque
statut, emploi ou niveau de revenu, à la suite de ses
études.
Il y a une autre formule libérale qu'on peut envisager à
l'intention des gens auxquels la formule que nous venons de
présenter ne conviendrait pas, et/ou qui n'auraient pas les
moyens
de financer leurs études: celle de faire intervenir des
investisseurs-tuteurs spécialisés, qui passeront un
contrat avec
l'étudiant, l'orienteront, évalueront et financeront les
études de celui-ci, en échange d'un remboursement futur
qui dépendra de sa réussite professionnelle.
La question du coût de l'enseignement privé
La doctrine socialiste prétend à la
nécessité d'une Education Nationale obligatoire et
gratuite pour donner à chacun sa chance de trouver un bon
emploi, à cause du coût de l'enseignement privé qui
serait inaccessible aux couches de population les moins aisées.
On peut déjà remarquer qu'un tel argument a quelque chose
d'étrange: dire qu'il est nécessaire de financer par
l'Etat un service aux individus, dans le seul but d'offrir à ces
individus leurs chances de gagner de l'argent. On fournit de l'argent
pour permettre d'attirer de l'argent. Dans les concepts ordinaires du
libre marché ça s'appelle un investissement, et qui ne
dispose pas de l'argent nécessaire au départ doit pouvoir
emprunter pour ce fait. Les élèves n'ayant pas d'argent
au départ, le financement se fait par l'impôt des actifs;
donc essentiellement l'argent des parents, à quelques
redistributions près.
Et pourtant, les parents, qui paient cet enseignement par leurs
impôts, n'auraient pas les moyens de le financer par
eux-mêmes individuellement à leurs enfants.
Où est ici l'erreur de calcul ?
Voici:
Scénario 1: imaginons une grande entreprise avec, entre autres,
deux employés A et B, qui travaillent dans une équipe en
sorte qu'au bout de 2 ans il en sorte un produit X. Comment font-ils ?
L'employé A est un formateur, qui instruit pendant un an
à l'exercice de leurs fonctions un groupe dont fait partie B. On
s'intéresse ici, à la part de la contribution de A qui
intéresse B: s'il enseigne équitablement à 10
personnes, on compte ici le dixième de ce travail.
L'année suivante, B exerce sa fonction et fournit le produit X.
Scénario 2 : imaginons un tuteur-formateur indépendant A,
qui forme des groupes de personnes en vue de leur insertion
professionnelle; imaginons un de ses étudiants B, qui au bout
d'un an de cette formation, décroche un emploi dans une
entreprise, et au bout de l'année suivante aura fourni le
produit X.
Les scénarios 1 et 2 sont conçus comme identiques au
niveau des travaux et productions réels. Seules les conventions
de statuts diffèrent.
Dans un monde pleinement libéral, à savoir sans
impôts (ou à taxation écologique uniquement), ces
scénarios sont aussi équivalents au niveau financier:
dans le scénario 1, l'entreprise a son coût salarial de la
production de X, réparti entre les employés A et B. Dans
le scénario 2, la partie de ce coût allant à A, est
au départ payée par B; puis, B trouvant son emploi,
reçoit un salaire équivalent au coût salarial total
du scénario 1, ce qui rembourse à B ce qu'il a
payé à A, en plus de lui payer son salaire du
scénario 1. Le montant des cotisations sociales auprès
d'assurances privées est identique dans les 2 cas à
service égal.
Dans le monde actuel d'Etat Providence, par contre, le bilan financier
est très différent entre les 2 scénarios, à
cause de la dépendance des impôts et cotisations sociales
en fonction du revenu, et plus encore à cause de la
progressivité de leurs taux: en supposant les impôts et
cotisations proportionnels aux productions et revenus, dans le
scénario 2 l'individu B paie à lui seul, lorqu'il est
employé la deuxième année, l'ensemble des
impôts payés dans le scénario 1 avec les 2
employés. Pire, tenant compte de la progressivité de
l'impôt sur le revenu, il paie encore plus, puisqu'il gagne en 1
an dans le scénario B un salaire égal au total de ce que
gagnent dans le scénario 1, une personne et une fraction de
contribution d'une autre pendant 2 ans. Mais ce qui est le plus grave,
c'est qu'il y a encore d'autres impôts à payer dans le
scénario 2, à savoir ceux liés à la
formation auprès de A la 1ère année: impôts
sur le revenu, TVA et cotisations sociales. Comme le taux global de
prélèvements obligatoires est supérieur à
50%, cela fait un coût de formation privée (hors
fonctionnement interne d'une grande entreprise) plus que
doublé en proportion du revenu global, sous un Etat Providence,
en comparaison de celui d'un monde libertarien, à cause du fait
qu'il est doublement taxé au lieu de n'être taxé
qu'une fois comme le reste des activités.
Avec ça, l'Etat Providence se targue de fournir un enseignement
gratuit: trop facile puisque ça ne lui coûte que les
salaires nets des profs et lui rapporte les futurs impôts et
cotisations des travailleurs ainsi formés, à condition
que cet enseignement soit effectivement utile; tandis que les
éventuels enseignements privés qui auraient lieu sous lui
sont taxés deux fois (notamment pour financer les enseignements
publics). Il n'y a là-dedans essentiellement ni charité
ni redistribution sociale positive, seulement une pratique de
concurrence monstrueusement déloyale et de moule unique
républicain. Ainsi est instituée une chape de plomb sur
la vie et l'activité des individu,
en détruisant la pluralité, l'initiative et donc le
progrès de l'efficacité en matière d'enseignements
et formations, qui, à l'image des mécanismes
ordinaires de croissance économique résultant normalement
de la souplesse et des rouages du marché, seraient seuls moyens
efficaces pour réinsérer dans
l'activité économique les gens actuellement "exclus".
Autre conclusion : l'Etat Providence favorise la concentration de
l'activité économique en grosses entreprises (où
le scénario 1 est possible), entravant la libre concurrence
nécessaire au bon fonctionnement de l'économie.
Ainsi, ayant été à une rencontre organisée
par Marc Migraine sur le
thème "Le social pour quoi faire ?", une personne a
mentionné le manque désespérant de tuteurs dont il
y aurait besoin pour aider les exclus à se
réinsérer professionnellement. J'ai posé la
question: quel est le statut des tuteurs ? On m'a répondu: le
bénévolat; professionnaliser cela poserait des tas de
problèmes.
Oui mais n'accepter que des bénévoles pour cette
activité ô combien indispensable, pose encore plus de
problèmes, à savoir le manque criant de volontaires. Cela
est parfaitement logique.
Le problème de la professionnalisation du tutorat, tient, en
plus de son problème de financement, au fait qu'il s'agit d'une
activité souple et humaine, à l'exercice occasionnel
suivant les situations des individus rencontrés, et dans
laquelle toute idée d'une régularité horaire et
d'une permanence de son exercice serait une absurdité.
Mais, si professionnaliser le tutorat, activité humaine et
productrice indispensable à l'organisation de l'économie
par excellence, pose des tas de problèmes, je ne vois pas en
quoi il serait tellement moins absurde de professionnaliser tout le
reste du travail producteur dans tous les autres secteurs de
l'économie. Bien des travaux et productions économiques
s'effectueraient tellement mieux au noir en l'absence de toute
professionnalisation, en fait.
Comment insérer les gens ? En leur cherchant des statuts
professionnels ? Mais si en même temps on considère les
statuts professionnels comme incompatibles au bon déroulement
d'un travail digne de ce nom, on pourrait peut-être envisager de
bien mieux trouver du travail aux gens par d'autres moyens, notamment
en jetant à la poubelle une grande part du droit du travail
actuel.
Voir aussi : les causes du chômage - mon avis sur l'éducation
Libéralisme et richesse
S'il arrive à des riches de s'enrichir injustement, ce n'est pas
globalement à
cause du libéralisme (qui au contraire vise à
empêcher cela), mais soit par certaines de ses faiblesses (voir
plus bas), soit par les liens qu'entretiennent les riches avec les
pouvoirs de l'Etat, liens qui n'ont absolument aucun caractère
libéral au sens où je définis ce mot, car ils
s'exercent généralement à l'encontre des principes
du libéralisme.
Si des inégalités sociales se produisent de
manière injuste, c'est la justice qu'il faut chercher à
mieux assurer, en analysant les mécanismes et en cherchant des
solutions pour empêcher les gens de s'enrichir injustement, ou
les pénaliser a posteriori si cela se produit. Ce ne sont pas
aux inégalités qu'il faut s'attaquer, dans la mesure
où il arrive aussi à des inégalités de se
produire par des moyens justes et équitables.
De
toute manière, voir plus loin mon projet d'un nouveau
libéralisme visant à déjouer enfin efficacement
les risques d'injustice et d'abus de pouvoir de toutes natures (qu'ils
se produisent habituellement suivant des mécanismes
libéraux traditionnels ou non), plus efficacement que par tout
autre système.
Certes, on se sent inévitablement mal à observer la
grande part de revenu des capitaux en comparaison du revenu du travail.
Mais un petit rappel est sans doute nécessaire sur
un point que les anti-libéraux ont traditionnellement une
fâcheuse tendance à refuser de comprendre: le revenu du
capital, suivant les cas, peut aussi être parfaitement juste,
expression du fait que l'appareil productif a besoin de capitaux pour
produire. En
tant que mécanisme équitable indispensable aux
équilibres des marchés, il doit donc être
préservé.
Ainsi, la principale cause du montant
élevé des taux d'intérêts et donc du revenu
du capital aux dépends de l'emploi et du revenu du travail, est
la pénurie globale de capitaux sur le marché mondial;
cette cause se trouve être déterminante, toute
prétention de l'Etat à agir sur l'effet sans
modifier cette cause étant absurde et vaine.
Pénurie que les anti-libéraux ont tradition à
aggraver par tous les moyens, par les politiques de "relance" (sic),
les dépenses publiques et les systèmes de retraites par
répartition, tandis que les libéraux ont tradition
à y remédier par les politiques
d'"austérité".
Voir les explications plus détaillées sur ce thème
de la répartition
du revenu entre capital et travail
Et les pauvres qui n'ont pas les moyens financiers de se payer tout
le nécessaire pour vivre et s'intégrer à la
société, on en fait quoi ? - libéralisme et
croissance économique
Aucun souci à se faire pour eux, puisque un monde
pleinement libéral, les salaires des "pauvres" serait
déjà bien environ dix fois plus élevé
que sous un Etat Providence du genre actuel. Démonstration.
Pour le peu de besoins qui ne seraient pas satisfaits par les moyens
marchands, pourront encore s'ajouter les dons de charité, qui
seront enfin satisfaisants dans la mesure où
- ces besoins résiduels seront bien plus réduits du
fait que les solutions marchandes en satisfont une grande partie
à moindre coût (assurances maladie et retraite
privée, instruction autodidacte ou privée...), de
sorte qu'une somme de dons moindre pourra plus facilement tous les
combler
- les gens ne pourront plus se dire que l'Etat fait
déjà largement la charité pour eux en piquant de
leur poche la moitié de leur revenu, ainsi les gens auront bien
plus le coeur à donner et dont ils veilleront à orienter
l'usage de leurs dons mieux que l'Etat.
- Le monde sera plus riche et beaucoup auront largement plus que leurs besoins, de sorte qu'il sera facile de donner une quantité suffisante
Quelqu'un m'a adressé cette question:
"J'ai
découvert [Alternative Libérale] dans le cadre des
présidentielles et aujourd'hui, à l'approche des
législatives, je m'y interesse de plus en plus. J'ai lu de
nombreuses parties de votre programme fondé essentiellement sur
la Liberté et la Responsabilité et je dois avouer que je
vous rejoins sur de très nombreux points.
Néanmoins une question
subsiste:
N'avez-vous pas peur que de telles
propositions créent un pays à deux vitesses, laissant de
nombreuses personnes sur le banc de la société? Les pays
réputés libéraux, comme les USA, ont ainsi une
plus grande partie de leur population sous le seuil de
pauvreté..."
Ma réponse:
Toute société comporte des inégalités. La
seule égalité qu'il soit possible d'imposer à une
société est celle de la misère.
De quel banc de la société parlez-vous ?
Dans un monde libéral chacun peut avoir une place même
modeste; personne ne dicte si quelqu'un a une place ou n'en a pas, mais
si vous n'avez pas votre place auprès de telle personne ou
entreprise, vous pouvez trouver une place auprès de quelqu'un
d'autre.
Tandis que dans un monde bureaucratique comme par exemple celui de
l'université et de l'enseignement-recherche, on a un monde
à 2 vitesses:
ceux qui ont leur diplôme ou leur poste de fonctionnaire, et ceux
qui n'ont pas réussi à le décrocher et qui n'ont
droit à rien.
Ainsi, comme mon rêve initial était d'être chercheur
en maths, j'ai dû soumettre totalement ma jeunesse au
système dans l'espoir de décrocher un poste.
C'était l'enfer, et cette soumission totale de ma vie aux
institutions était regardée comme nécessaire pour
pouvoir un jour exister en tant que chercheur, et ainsi avoir le droit
à un salaire 4 fois plus élevé que ce qui m'aurait
suffi, mais c'était tout ça ou rien. Cependant,
n'étant pas bien disposé à continuer, je risque de
devoir démissionner, ce qui est irréversible, alors
même que je continue à produire des
textes
de maths d'une valeur exceptionnelle pour le bien commun. C'est
donc bien un monde à 2 vitesses, du tout ou rien, où ceux
qui ne sont pas 100% au point suivant des critères
bureaucratiques sans rapport réel avec la poursuite du bien
commun, n'ont droit à rien.
C'est donc bien le socialisme et le monde du fonctionnariat qui
constitue un monde à 2 vitesses, tandis que dans un monde
libéral les gens seraient bien plus égaux: voir
ici mon
rêve d'un métier d'artisan-mathématicien, qui ne
relevant d'aucune bureaucratie centralisée mais d'une libre
activité, serait beaucoup plus égalitaire que les statuts
actuels des enseignants chercheurs.
Quand vous comparez entre différents pays les parties de
population sous le seuil de pauvreté, que comparez-vous en
réalité ? En effet le seuil de pauvreté est une
notion qui varie d'un pays à l'autre. Comme on le définit
habituellement, si je me souviens bien, c'est la moitié du
revenu médian d'un pays, ce qui ne signifie pas grand-chose.
Plus un pays est riche, plus il y a de gens classés comme
pauvres alors qu'ils vivent mieux que certains non-pauvres de pays
pauvres. Ce qu'il faut comparer c'est par exemple le niveau de
consommation réel des 20% d'un pays qui consomment moins, avec
les 20% plus pauvres d'un autre pays.
De plus, aux USA, d'après ce qu'il me semble avoir lu quelque
part, on passe plus souvent du chômage à l'emploi et
inversement, de sorte que le pouvoir d'achat est sans rapport avec le
revenu. Qui est au chômage peut vivre, sans
revenu, sur l'épargne qu'il a accumulée dans son
activité précédente.
J'ai un jour feuilleté le livre
Candide
au pays des libéraux, qui me semble bien intéressant
sur le thème du libéralisme anglo-saxon.
Voir aussi
ce
lien.
Que sont les racines de la pensée libérale
- Domaine général de réflexion : le
libéralisme est une
science de la
politique et de l'économie, qui donc a pour objet les structures
et
propriétés possibles globales de ce grand système
qu'est l'organisation de la société, et quelles sont les
relations générales entre ces grandes structures
et les conditions de vie concrètes auxquelles les individus se
trouvent confrontés dans telle ou telle société;
- Critère d'évaluation des politiques : le
libéralisme se propose
d'évaluer et comparer les effets possibles de tel et
tel système de société, avec comme critère
d'évaluation, l'ensemble des satisfactions des volontés
de chacun.
Il ne préjuge en rien de ce que ces volontés devraient
être mais laisse libre chacun de définir lui-même
ses buts.
- Spécialité de la réflexion : parmi les
multiples
métasystèmes possibles
et imaginables sur la base desquels une société pourrait
s'organiser,
l'objet du libéralisme est plus précisément de
rechercher et de
définir avec le
plus possible de précisions, les caractéristiques
nécessaires des
métasystèmes
dont les résultats seraient les plus proches de l'optimum,
défini
suivant le critère ci-dessus. L'objectif du libéralisme
est donc de
définir les moyens permettant le mieux au
métasystème de
s'optimiser lui-même
afin d'offrir à chacun les meilleures occasions possibles de
satisfaire
ses propres objectifs.
- Pour que cette recherche soit possible et qu'un système
ainsi optimisé fonctionne comme attendu, il se trouve
méthodologiquement nécessaire, et il
est traditionnellement fait, de poser quelques axiomes pour que le
problème ainsi défini ait un sens rigoureux et soit un
minimum étudiable et gérable en pratique:
- Parmi les éléments de volontés
envisageables à prendre en compte dans le problème, ne seront pas admis ceux qui
consisteraient en droits de regard ou d'opposition aux actes et
relations internes mutuellement consentantes à un groupe
défini de personnes différentes de l'auteur de ladite
volonté, dans la mesure où ces actes et relations
n'entraînent aucune nuisance à l'extérieur de ce
groupe.
- La volonté de chacun qui sera à prendre en compte
dans l'étude, est une chose qui existe
précisément, et qui se mesure autant que possible suivant
le critère
des actes exprimés de l'individu dans le sens de cette
volonté. Ceci oblige à supposer
que l'individu est rationnel,
autrement dit qu'il sait ce qu'il veut, et qu'on n'a pas à le
contraindre pour son bien à adopter une autre option que celle
qu'il choisit lui-même de formuler.
- Les actes et relations possibles sont très nombreux,
dont un grand nombre sont de valeur pour chacun indépendante les
uns des
autres, de faible importance et n'engageant qu'un petit nombre
d'individus, ce qui permet de négocier et rechercher des
compromis, où chacun pourra renoncer à telle chose pour
gagner telle autre qui l'arrangera mieux.
- Conclusions: un certain nombre de résultats acquis de
cette
étude, avec les raisonnements associés, résultats
qui certes restent parfois à compléter et à
préciser pour en combler les éventuelles failles
restantes,
mais qui déjà distinguent le libéralisme d'avec
d'autres doctrines politiques et économiques qui n'auraient pas
admis ou reconnu ces résultats. Ces résultats
énoncent certaines conditions de formes de composantes ou
caractéristiques nécessaires des
métasystèmes possibles pour qu'ils soient les plus
proches de l'optimal. C'est ce qu'on appelle leur caractère libéral:
propriété privée, libre marché, existence
d'une monnaie, concurrence, liberté
d'entreprendre, ...
Dans mon exposé de
philosophie
morale figurent les quelques
principales justifications que je vois aux premiers concepts
économiques fondamentaux à la base du
développement de la pensée libérale et de la
conception d'un bon système, à savoir en particulier la
nécessité de
l'existence
d'un certain système monétaire, avec
l'énoncé de principe de la condition qu'il faut chercher
à lui faire satisfaire.
Qu'est-ce que le libéralisme n'est
pas et ne doit pas être
- Une philosophie ou une métaphysique de la nature humaine,
et de ses besoins. En effet, tout au contraire, l'objet du
libéralisme est de permettre une diversité des fins et
des besoins sans en juger aucun (sauf le besoin de nuire à
autrui ou de le taxer injustement bien entendu).
- Un style de vie : au contraire il a pour objectif de permettre
une
pluralité des styles de vie, une liberté à chacun
de choisir son propre style de vie dans la mesure où cela ne
nuit pas à autrui.
- Une orientation morale supposée ou à promouvoir
chez les individus: il vise au contraire à permettre à
des gens de
différentes
orientations morales de cohabiter en paix et à faire des
affaires ensemble autant que possible sans se marcher sur les pieds,
mais en visant notamment à
donner les moyens aux gens altruistes les moyens de ne pas se faire
parasiter contre leur gré par les égoïstes.
- Confondu avec l'individualisme ou l'égoïsme
- Un truc de riches, pour enrichir les riches ou leur permettre des
abus de pouvoir aux dépends des pauvres.
Le libéralisme ne juge pas les orientation humaines, ou... ?
En effet, le libéralisme n'a à juger ni à
promouvoir aucune tendance de l'homme ou de ses orientations morales,
son rôle est simplement de les prendre en compte quelles qu'elles
soient, et à décrire un système global qui
permettrait à tous les hommes de cohabiter et interagir en paix
au mieux quels que soient les coutumes et orientations des uns et des
autres.
Certes parmi ce qu'on appelle les coutumes il arrive aussi que
certaines choses ne soient pas acceptables d'un point de vue
libéral parce que basés sur une pression du groupe
à l'encontre de la
liberté individuelle de ses membres les plus faibles, par
exemple les
mariages forcés, ou la pratique
de la circoncision et de l'excision sur des enfants. Mais ne peut-on
pas en dire autant de l'institution
du Collège Unique et obligatoire pour tous les adolescents ?
Aussi, l'Islam
condamne
à mort les apostats, et n'est donc pas, dans l'application
à la lettre de certains de ses aspects comme celui-ci,
compatible avec le libéralisme.
Faiblesses des structures libérales standard
L'économie de marché a vaincu. Normal, c'est la seule
chose qui ait
une consistance: le libéralisme est la seule théorie
digne de ce nom,
à savoir qui soit logique, qui parle d'une manière
pleinement
cohérente
de certains aspects de la réalité; seulement sa version
classique était incomplète, incapable de tenir compte de
certains cas de figure.
Il a ainsi laissé des problèmes non
résolus
(l'écologie, la faim dans le monde...) qui lui ont attiré
mauvaise réputation (de par la tendance naturelle de l'homme
à faire peser une infinie responsabilité sur tout ce qui
bouge, et à innocenter tout ce qui est passif, incapable et
léthargique...)
Pour bien fonctionner, la logique libérale traditionnelle a
besoin de
considérer des situations ayant quelques sortes de
propriétés spécifiques comme:
- de type concurrentielle, soit que cette concurrence soit
concrète
(cohabitation de plusieurs vendeurs sur un même marché) ou
qu'elle soit virtuelle (appel d'offres organisé par l'Etat pour
l'exercice
d'un service public donné).
- où chaque acte est d'importance relativement modeste et ne
concerne qu'un petit nombre d'individu.
- où les décisions sont rationnelles, faites en
connaissance de cause
- où l'utilité des actes d'un ensemble quelconque A de
gens envers le reste du monde (complémentaire de A), est voisine
de la somme sur x dans A, de l'utilité de x envers le reste du
monde (complémentaire de {x}). Cela peut dans certains cas
s'approcher par un mode de calcul dans lequel l'utilité de x
envers y se mesure par concurrence avec une diversité de
possibles x' ressemblant à x et pouvant le remplacer dans son
action envers y.
Il peut arriver que ces hypothèses soit fausses. Bien sûr,
la méthode coué consistant à faire semblant que
ces hypothèses sont vraies quand elles ne le sont pas, n'est pas
la bonne méthode; le problème est que, dans la mesure
où ces hypothèses sont fausses, il y a alors
impossiblité de trouver une
méthode parfaitement satisfaisante, et on est donc
réduits à chercher une méthode qui soit la moins
mauvaise.Exemples de failles du libéralisme traditionnel:
Les droits d'auteur
Voir l'article à ce sujet
La pollution
Qui a besoin d'un service doit l'acheter; ne pouvant
décréter un petit prix pour ne pas voler un vendeur, les
prix sont régulés pas la présence de plusieurs
vendeurs concurrents entre lesquels on peut choisir. Mais si ce qu'on
veut "acheter" est un droit à polluer d'une manière qui
affecte toute une région voire la planète entière,
et que les habitants s'en plaignent, et si on ne peut les polluer
contre leur gré sans un dédommagement qu'ils acceptent,
il n'y a plus de mécanisme de concurrence qui puisse mener ce
dédommagement à un niveau conforme à une
quelconque réalité. A cela s'ajoute le fait qu'en
réalité les dommages de la pollution, et
spécialement ceux liés à l'effet de serre,
dépassent de loin ce dont des propriétaires peuvent venir
se plaindre en pratique. Alors, les mécanisme de marché
ne peuvent plus gérer le problème avec exactitude;
cependant, aucun autre mécanisme ne pourra prétendre
à la perfection non plus. Le plus juste est la mise en place de
mécanismes qui ne sont pas rigoureusement des mécanismes
de marché, néanmoins qui les complètent
raisonnablement: une taxe sur la pollution, sensée
représenter les dommages qui ne peuvent être
reversés aux victimes. Mais alors, d'une part
l'établissement de son taux exact ne peut pas être l'objet
d'un mécanisme économique naturel mais nécessite
une décision arbitraire; d'autre part cela amène un
argent qui n'appartient à personne, et rend conflictuelle la
question de savoir ce qu'il serait légitime de faire de cette
argent, si ce n'est le placer pour le léguer aux
générations futures comme "dédommagement", qui
sans doute ne les intéressera même pas s'ils pouvaient
choisir entre cela et un environnement préservé.
Il y a un conflits d'opinions entre libéraux à ce sujet
(je dirais même que je me sens un peu seul contre la plupart
à ce point de vue): voir argumentaire
détaillé
et mes autres textes sur l'environnement
On peut envisager d'utiliser cet argent pour la recherche scientifique
et compléter les droits d'auteur qui n'auraient pas
été payés par le public; mais se posera toujours
le problème des désaccords sur la gestion exacte de cette
ressource.
Les abus de position dominante
Gros problème véritable... à quoi il convient de
chercher des solutions de type politiques, soit par les pouvoirs
actuels, soit par le nouveau système de pouvoir de
l'infolibéralisme (voir plus bas). Voici des réponses,
qui me semblent notamment appropriées :
- Les réformes nécessaires des droits d'auteur et des
brevets, constitueront déjà une grande partie de la
solution.
- Recours
à des appels d'offres réguliers pour réalisation
de services à objectifs fixés, de la part de
représentants de la
collectivité
- Amendes en cas d'abus de monopole
C'est un problème spécifique auquel il convient de
rechercher des solutions spécifiques, il serait bien sûr
insensé de jeter par-dessus bord l'ensemble des rouages de
l'économie libérale à cause d'un défaut
particulier comme celui-ci, car il n'y a de toute manière aucune
meilleure solution globale pour tout remplacer de manière
satisfaisante y compris sur ce problème-ci.
Abus de pouvoir
Il y a des problèmes d'abus de pouvoir des entreprises,
notamment des expertises
biaisées sur la qualité des produits ou l'inocuité
des méthodes de production, corruption de la justice ou du
législateur... cela est lié au manque d'infos fiables et
aux faiblesses du système politique actuel.
La politique
Le libéralisme classique souffre d'un manque de prise en compte
des problèmes qui
relèvent spécifiquement de l'intérêt
général, son incapacité à bien
appréhender
par ses propres forces les questions de justice dans leur
complexité, et sa dépendance par rapport à un
système monétaire au fondement étatique qu'il n'a
pas su concurrencer correctement. Ainsi, le
libéralisme classique est incomplet en ce qu'il
traite
seulement du domaine économique au sens usuel, et a besoin pour
exister d'un
Etat
qui établisse l'ordre social et les conditions d'application de
ses hypothèses : sécurité, justice, banque
centrale et respect de
la
propriété
privée notamment. Cet Etat est supposé en situation de
monopole,
donc
il ne serait pas du ressort de la logique libérale
elle-même.
En conséquence, il se trouve un courant libéral
qui prône la diminution des domaines du politique (imparfait) au
profit du
libéralisme
économique (actuellement seule forme de perfection), autrement
dit un
"laissez-faire",
un "Etat minimal". Une manière de serrer la ceinture aux
questions problématiques en espérant qu'elles se fassent
oublier. Ce n'est pas exactement mon point de vue: voir plus bas.
Le manque d'informations, la solution d'internet
Le libéralisme classique a besoin de l'hypothèse suivant
laquelle chaque individu serait capable de
connaître
le mieux par quelles relations au monde il peut réaliser son
intérêt
personnel. Cette hypothèse est à considérer en
concurrence avec celle socialiste (marxiste) d'après
laquelle des administrateurs d'un système bureaucratique
centralisé pourraient
à
eux seuls connaître l'intérêt général.
Lorsque les gens ne peuvent pas se comporter de manière
pratiquement rationnelle, alors même que parfois en principe ils
sauraient ce qu'ils veulent concrètement pour eux, mais que cela
ne leur permet pas de savoir en pratique ce qu'ils veulent dans son contexte avec qui ils
veulent interagir pour parvenir à leurs fins, parce qu'ils
ignorent les détails du contexte auquel ils sont
confrontés, qui sont tous les millions de gens qui les entourent
et avec qui ils pourraient faire éventuellement telle ou telle
affaire.
En effet, la société est
dominée
par une grande obscurité qui tient à la nature des choses
: la société est hypercomplexe, constituée de
nombreux
humains, et les connaissances présentes dans le monde sont
également
dispersées entre les humains, en sorte que chacun ne peut
connaître
qu'un petit nombre de personnes et posséder une petite
quantité
de tout ce savoir. Or, ceci est un frein important au fonctionnement de
la société. Alors qu'une microsociété de la
taille d'un village peut fonctionner sur la base de bonnes
connaissances
entre les personnes, la généralisation à une
société
plus grande pose problème, car on ne peut pas toujours
éviter
d'avoir besoin de relations économiques avec des gens qu'on ne
connait
pas, mais qu'on aurait besoin de connaître. Plus
précisément,
on n'a pas les moyens de faire connaissance car ce serait un
investissement
trop lourd, mais on a besoin d'utiliser cette connaissance qu'on n'a
pas.
Face à cela, bien sûr, est récemment apparu une
nouvelle infrastructure fantastique: l'internet.
Il reste encore à améliorer sa structuration pour en
tirer le meilleur profit, encore et toujours.
En effet les informations sur le monde sont surabondantes et
dispersées,
et le problème est de trouver, traiter et trier celles qui sont
vraies et utiles. Le marché parfait est une fiction, parce qu'il
y a en réalité des millions de marchés et il est
souvent bien difficile de trouver le partenaire dont on a besoin; faire
face à ses lacunes par une administration centralisée est
encore plus une fiction.
Ainsi, les technologies rétrécissent les distances et
mettent chacun
en relation potentielle avec n'importe qui dans le monde entier. Ceci
à
la fois affaiblit et renforce (reconfigure la force) l'individu
isolé
dans ses relations économiques face au
monde.
Les divers informaticiens de tous bords d'une part, les
économistes d'autres part, ont donc devant eux la tâche de
concevoir de nouvelles structures d'information à
implémenter, à l'aide d'ordinateurs où
ont été rassemblées toutes les informations
possiblement
utiles que les gens ont bien voulu donner, pour en extraire ensuite
celles
qui sont utiles à chaque besoin: pour mieux informer les gens au
sujet de leur environnement, ou de traiter automatiquement
l'information que chacun donnerait sur sa volonté, pour en
déduire l'indication des actes nécessaires pour la
satisfaire. Par exemple, sous forme du développement des
marchés en ligne.
Par exemple, si des habitants
de
nombreuses villes font partie du réseau, lorsqu'on voyage dans
une
ville inconnue on pourra interroger l'ordinateur pour trouver une
chambre
où dormir chez un habitant qui soit une personne de confiance,
et
inversement celui-ci pourra s'assurer de notre honnêteté
de
la même manière.
Par contre, si même les informations les plus complètes et
clairement définies se trouvaient insuffisantes parce que les
gens ne sauraient vraiment pas ce qu'ils veulent, alors là je
suis désolé mais c'est à peu près sans
espoir...
Vers un nouveau développement du libéralisme
Le monde est en pleine transformation
Comment ? En donnant les moyens permettant aux "petits",
organisations non
gouvernementales
et autres mouvements de gens, de s'organiser
spontanément
en organisations informelles, souples et décentralisées,
qui arrivent de plus en plus à faire le poids face aux "gros"
(gouvernements
et entreprises multinationales). Exemples:
- Mafias et organisations terroristes (hélas)
- Logiciels libres (au nez et à la barbe de Microsoft)
- Banques des pauvres (comblant l'insuffisance des
grosses
banques
officielles)
Autres transformations:
- La mondialisation qui rend impuissantes les lois nationales face
au
marché
mondial (voir Jean de Maillard, Le marché fait sa loi : dans le
contexte actuel, cela engendre un "marché des lois" au
bénéfice
des spéculateurs sans scrupules et des criminels
organisés).
- D'ici une quinzaine d'années, il semblerait que la
virtualisation et la mondialisation du marché du travail
faciliterait
beaucoup le travail clandestin et donc rendrait bien misérable
la tentative de taxer le travail d'une manière juste (dans une
période transitoire il y faudrait se rabattre sur les taxes vertes)
à moins d'organiser un flicage
généralisé
des autoroutes de l'information, hypothèse de totalitarisme
insensé.
Alors, où va-t-on ? Peut-on et doit-on continuer à
soutenir le droit
officiel inquisiteur (réprimeur des invisibles évasions
fiscales, vain enquêteur de cyberdélits bien difficiles
à dénicher et à réprimer comme le spam et
autres arnaques en ligne ou les violations de copyright), tout
obsolète qu'il est, dépassé par les
évènements et entre les mains d'une oligarchie de gens
corrompus
qui se réservent le monopole des candidatures et du pouvoir,
comme
seul rempart de justice face aux petits délits comme au crime
organisé
qui le minent de l'intérieur ?
S'il n'y avait vraiment que cela à faire comme seul rampart
contre un chaos destructeur, il faudrait le
faire...
pour retarder au maximum l'inévitable instauration d'une
dictature
mondiale déjà à moitié
réalisée
derrière la façade de nos systèmes
"démocratiques".
Mais il y a une meilleure solution, que voici:
Projet de nouvel ordre politique libéral :
l'infolibéralisme
Pour obtenir un système aussi parfait que faire se peut (et
beaucoup mieux qu'actuellement),
il
faut une théorie plus complète, inspirée de
(compatible
avec) la
perfection du libéralisme économique, qui englobe
l'économie,
le politique et le fondement de la monnaie en un tout libéral
cohérent.
Et c'est une telle nouvelle solution que je propose: l'infolibéralisme. La nature du
rapport entre
politique
et économie y est très comparable au rapport, dans le
domaine
informatique, entre roots et utilisateurs.
La politique y est conçue comme de véritables
"contrats
sociaux" en un sens nouveau et libéral, c'est-à-dire en
"concurrence"
de libre adhésion (et non pas d'une concurrence par les prix).
Il ne
s'agit pas d'un
marché
des lois au sens d'achats et de vente avec contrepartie
monétaire
aboutissant à la loi du plus riche, car la monnaie sera
soumise au nouveau système politique et de nature
informationnelle et donc sujette à sa liberté de choix en
conscience et ses contestations, et non plus dogmatiquement
fixée sur la lourdeur "matérielle" et corruptible des
institutions actuelles. La monnaie n'est pas de
l'ordre
de la possession de celui qui la détient, mais de l'ordre de la
liberté de pensée et de communication de ceux qui
choisissent
de la reconnaître ou non. Ainsi, de même que le monopole
d'Etat
impliquait le caractère absolu de la monnaie, dorénavant
la
possibilité
de concurrence des contrats sociaux et le caractère virtuel de
la
monnaie permettront la subjectivité de sa reconnaissance: de par
sa nature virtuelle, elle pourra être tout simplement
rejetée
par décision des conglomérats de citoyens devenus
capables
de reconnaître son odeur. D'où l'impossibilité pour
la monnaie de corrompre impunément les acteurs du politique.
Ceci
dit, il vaut mieux examiner effectivement les mécanismes
de libéralisme politique que je propose, pour se convaincre
de son bon
fonctionnement.
Est-ce la perfection absolue qui sera ainsi atteinte ? Certes non. Mais
là où les méthodes d'organisation libérales
sont défaillantes, aucun
système ne sera parfait. Certes pas forcément aussi
mauvais que l'hypothèse d'une application rigoureuse des
méthodes libérales classiques, et on peut donc chercher
des
solutions à patcher au
libéralisme pour en combler les lacunes, et construire le
système le moins mauvais possible.
De fait, le modèle de société infolibérale
que je conçois, a la
propriété remarquable de pouvoir intégrer
naturellement et librement,
par son propre jeu sans un quelconque "interventionnisme
étatique"
imposé d'en haut, de nombreux types de mécanismes qu'on
peut imaginer
par ailleurs, les mieux adaptés à la résolution de
tels ou tels types
de problèmes.
Vers un système monétaire plus libéral
Voir article de théorie monétaire.
Théorie ou idéologie ?
Cela a-t-il un sens d'aborder le problème de la politique d'un
point
de vue théorique ?
Voir l'article "Approche cognitive de la science économique"
de Pierre Aunac dans la revue Cunéus
7 , qui se permet une comparaison intéressante entre la
science
économique actuellement en manque grave de fondements sûrs
universellement reconnus, et la science physique bien plus solidement
établie
(bien que je propose une solution d'un type tout autre que ce qu'il
évoque).
On dit souvent que les idéologies se sont effondrées,
en pensant en particulier au marxisme qui était une affaire
d'"intellectuels"
coupés de la réalité et a mené au
désastre.
Bon, ça dépend quel sens on donne aux mots. Si on parle
de théories, alors parlons-en, mais vraiment.
C'est-à-dire
de systèmes bien construits de concepts précis clairs et
cohérents dans lequel on sait de quoi on parle, et où ce
qu'on dit a réellement un sens.
Si on donne au mot "idéologie" un autre sens, celui d'une somme
de verbiages comme celle du communisme qui au nom de
rêves et de bonnes intentions rejette tout effort de
pensée
construite, alors évidemment que les idéologies se sont
effondrées.
Car le marxisme est une "pensée" qui n'avait aucun
caractère de rigueur scientifique.
Cette confusion si répandue dans les esprits n'a rien
d'étonnant:
on sait bien que dans notre
monde scientifique,
la plupart des gens sont des spirituels qui n'ont
aucune idée de la différence
qu'il
peut y avoir entre un délire et une
théorie.
Quelqu'un m'a adressé au sujet de ma théorie politique
le même type de reproche que j'adresse à ceux qui
prétendent
nous révéler la théorie d'unification de la
physique
alors qu'ils n'y connaissent rien. Comme quoi mes idées seraient
naïves et que je devrais d'abord m'instruire sur toute la
philosophie
politique notamment celle de Machiavel, d'après lui
référence absolue. A cela je réponds que bien
qu'une telle culture historique pourrait certes être
intéressante, je
n'en vois pas une si grande utilité (surtout en ce qui me
concerne, vu comment je m'en suis sorti) parce que:
- Cette histoire se rapporte aux situations bien entendu
enlisées dans l'absurde faute de cette nouvelle solution,
laquelle apporte
une rupture fondamentale par rapport à toutes les situations
antérieures. Je n'ai vu nulle par ailleurs de tentative
d'implémentations d'idées suffisamment complètes
pour constituer une aussi bonne solution à ce problème
fondamental de la confiance, qui d'ailleurs n'est possible
que pour
l'ère d'Internet,
- Il y a aussi bien des gens qualifiés à qui j'en ai
parlé, qui ont trouvé mes idées nouvelles,
intéressantes et bien défendables;
- Ce domaine
diffère
de la physique par les points importants suivants.
- L'un est celui décrit par l'article de Cunéus
ci-dessus:
l'écart important entre les succès des théories
physiques
et ceux des sciences économiques et politiques, où les
premiers
sont des choses acquises et précisément
vérifiées devant donc
être
compatibles avec les théories ultérieures, tandis que les
seconds sont bien moins évidents dans l'ensemble, si ce n'est en
matière de description de ce qui n'a pas marché ou n'a
marché
que de façon mitigée. Ceci laisse donc la porte ouverte
à une remise en question plus radicale.
- Un autre est que l'objet étudié n'a pas
d'existence
indépendante
des théories qui les portent, car la société
à
étudier est un système d'indvidus dont le comportement de
chacun n'est pas indépendant des théories ou plus
modestement
des schémas de pensée qu'ils ont reçu, mais
désormais plus concrètement, des nouvelles technologies,
des nouveaux logiciels, et des nouvelles théories à la
base de la conception de ces logiciels. De nouvelles
théories sont susceptibles d'engendrer de nouveaux
comportements et de nouveaux logiciels,
où la validité des théories anciennes qui avaient
peut-être toujours été vérifiées,
n'aura
plus cours.
- Ensuite, non seulement cet ensemble des possibles est de par la
complexité
potentielle de son objet élémentaire (l'être
humain)
beaucoup plus large que l'ensemble de ce qui a pu être
expérimenté,
mais de plus cet ensemble varie au cours du temps, à cause de
l'évolution
technologique qui permet de bouleverser le rapport du local au global,
qui est le coeur même de toute la question.
Enfin, cette présentation ne vise pas à une
portée
médiatique ou de reconnaissance officielle (convaincre les
foules,
les institutions ou les chercheurs que j'aurais raison, ni vouloir
faire
changer d'avis à ceux qui suivent des directions contraires
à
la mienne), mais seulement à trouver quelques personnes
intéressées
de discuter de ces quelques réflexions, en attendant que
l'implémentation (programmation informatique) aboutisse.
Et de toute façon, qu'aurions-nous de mieux que notre
tête
pour nous demander où peut aller le monde ? Si on refuse
d'avance
d'envisager que les théories puissent mener à quelque
chose,
alors arrêtons-nous là et retournons chacun gagner notre
pain.
Revue critique des autres idéologies
Le marxisme.
Il paraît qu'il y eut des "intellectuels" pour soutenir le
marxisme
comme quelque chose de raisonnable. Cela est pour moi invraisemblable,
car il ne s'y trouve aucune idée
théorique qui tienne
debout.
Mais son autorité (le fait que tant de gens y adhèrent)
m'a
parue tellement étrange que j'ai voulu savoir de quoi il
retournait:
qu'est-ce que les marxistes disent au juste.
J'ai alors lu (quand j'étais lycéen) par hasard le
Traité
d'économie marxiste d'Ernest Mandel.
J'y ai appris une chose: qu'il y avait un vide conceptuel dans le
libéralisme
classique au niveau de la stabilité du système
monétaire.
Cependant, si le libéralisme classique est incomplet, le
marxisme n'est
qu'un pur néant: ses critiques contre le libéralisme (ou
"critique de l'économie politique") sont stériles, comme
le sont les critiques
contre la théorie du Big-Bang (voir "La science ne s'est jamais trompée").
Il se plaît à montrer des carences du libéralisme
tel qu'il se présentait à l'époque, parfois
justement, parfois injustement, mais est incapable de
reconnaître
la valeur de ce qui s'y trouve malgré cela comme concepts
logiques
justes et cohérents. Il jette le bébé avec l'eau
du
bain et ne met rien à la place.
Le marxisme a même prétendu au titre de "scientifique",
car fondé sur les observations historiques; titre que Popper a réfuté.
Mais
un tel langage soi-disant "réaliste", ou nez collé aux
apparences,
est
bien
connu pour être la pire méthode de compréhension
du réel, et ne peut servir qu'à utiliser le
réel
comme une marionnette pour lui faire dire tout ce qu'on veut. Voir mes
commentaires et critiques plus détaillées de
l'idéologie
communiste (marxiste). Je ne soutiens pour autant pas le
développement
d'un formalisme artificiel déconnecté du réel, au
contraire: je reproche justement aux conventions établies de
notre
société d'être parfois déconnectées
du
vrai sens du réel, et c'est justement le souci d'analyser les
concepts
du réel de la manière la plus pertinente qui me guide
vers
certains formalismes adaptés.
Donc, la chute du communisme est tout le contraire de
l'échec
de la théorie.
La sociale-démocratie, ou la république
Cette sorte de théorie pragmatique a l'avantage de
considérer
un domaine sur lequel le libéralisme classique fait une impasse
totale: celui de la politique (tout ce qui relève de
l'indivisible
intérêt général, les problèmes de
redistribution...).
C'est un système de concepts pas toujours idiots, qui
fonctionnent
en pratique à peu près. Mais ce n'est qu'une collection
de
recettes approximatives, ne contenant aucune trace de véritable
perfection conceptuelle. En particulier, le système de suffrage
universel qui élit les représentants à la
majorité,
est un "système" proche du vide conceptuel en matière de
contrôle
du politique par les citoyens; de même que le vide de pouvoir ne
peut subsister, ce quasi-vide de contrôle du politique aboutit en
pratique (comme on sait) à l'installation d'une oligarchie
polititcienne
qui sait notamment monopoliser toutes les candidatures
électorales
et contrôler les médias dont dépendent les
résultats,
et dont les décisions sont déterminées par ses
ambitions
personnelles et par la corruption.
Ses seuls avantages sont, d'une part, qu'elle empêche les
politiques de faire de trop grosses conneries (quoique, la retraite par
répartition et l'endettement de l'Etat sont de très
grosses conneries qui sont passées comme une lettre à la
poste, et bien des gaspillages aussi), d'autre part, qu'il laisse un
petit espoir qu'un jour le peuple reprenne le pouvoir sans effusion de
sang, à condition d'arriver à mettre enfin en avant de
plus dignes représentants (dur, dur).
La "théorie" de Keynes, ensuite, n'a non plus aucune vraie
consistance et laisse le risque de
mener
à des erreurs grossières, comme lorsqu'on croyait pouvoir
réduire le chômage par des politiques de relance de la
consommation
dans les années 1980. Sa valeur se réduit à celle
d'une tentative d'explication assez incohérente de
l'efficacité que purent avoir dans les années 1930 (et
généralement lors de crises plus anciennes, dans des
contextes de systèmes monétaires plus ou moins
basés sur l'or et qui n'étaient pas encore pourvus des
mécanismes modernes de stabilisation par les banques centrales)
des méthodes d'investissements publics qui permirent de
redresser les niveaux des prix dont la
chute libre dite de surproduction entraînait avec elle son
lot de désastres économiques, sans même prendre
conscience du fait que l'utilité réelle de ces
méthodes était ainsi quasi entièrement contenue
dans cette capacité de secours apportée aux
défaillances d'un système monétaire mal
conçu (le reste de l'utilité étant une affaire
d'assouplissement de la transition du rapport de production entre biens
destinés à la consommation finale et biens
destinés à l'investissement, suite à un choc
brutal comme celui du crack de 1929).
Le
constructivisme
forme générale d'erreur de conception à l'origine
des divers dirigismes et antilibéralismes, que dénonce la
philosophie libérale.
Une définition intéressante est donnée
par Jesrad
Une explication beaucoup plus subtile et détaillée du
constructivisme est donnée ici
bien que je n'en partage pas toutes les considérations.
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