Critique du texte "Les pièges de la vie en « solo
»"
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initialement situé sur le site du Service de Rencontre des
Célibataires
Chrétiens Francophones, qui avait pris l'initative
extraordinairement courageuse de vouloir panser une jambe de bois.
J'ai assez réfléchi sur ma situation, et je me suis bien
éloigné de tout simplisme. Beaucoup de gens
défendent des thèses simplistes par l'argument que le
contrepied de leur thèse serait simpliste, ce qui est bien
sûr évident quand on y reflechit. Cet article ne fait pas
exception.
Ca se prétend un argumentaire réfléchi pour aider
les célibataires à quitter leurs attitudes
négatives, mais ce n'est qu'un ramassis lamentable
d'idées reçues, de naïveté et de bêtise.
"- Le plus fréquent consiste à se situer en victime,
c’est-à-dire comme si tout était fini pour soi, ou
à
se comporter comme si rien n’était plus possible dans l’avenir."
Je suis victime mais le seul coupable est le Hasard.
Je ne peux pas savoir si tout est fini pour moi. Ce n'est ni fini ni
pas fini, car tout dépend de ce que je fais et du Hasard
combinés. Tout est possible mais rien n'est garanti. Il est donc
possible que tout soit fini, même si rien ne le garantit non
plus. Ce que je deviendrai dépend de ce que je ferai dans une
certaine mesure. Pas forcément de la manière à
laquelle les autres pensent et qui ne peuvent pas concevoir que je ne
suis pas comme eux, et que je ne peux pas changer mes goûts et ma
personnalité pour ressembler à eux et trouver mon affaire
de la même manière qu'eux. Cependant, le fait que cela
dépend de moi, et donc qu'il existerait une chance que je m'en
sorte, ne me renseigne pas sur la question de savoir en quoi cela
dépend de moi, quels sont les choix à faire pour m'en
sortir
parce que le fait qu'un choix donné le permette ou ne le
permette pas dépend de beaucoup de choses qui nous
échappent, du Hasard et des circonstances.
"La victime ne se prend pas en charge."
Je suis victime mais je continue de bouger. Se prendre en charge ne
veut rien dire tant qu'on ne precise pas une méthode (qu'il y
ait ou non une méthode). En effet, si on ne précise rien,
quelle différence peut-il
exister entre se prendre en charge et ne pas se prendre en charge ?
Tant
qu'aucun critère de distinction n'est précisé, on
pourra
toujours expliquer que par définition ceux qui se
sont pris en chargesont ceux qui ont réussi, et ceux qui ne se
sont pas pris
en charge sont ceux qui ont échoué, CQFD.
"Elle attend un changement qui vienne des autres, de Dieu, des
circonstances, de l’église, mais pas d’elle."
Ca n'a aucun sens de dire si les changements doivent venir des autres
ou de soi. D'ailleurs, pourquoi parler de changement ?
Il peut n'être nul besoin que quoi que ce soit change pour que
tout change. Il suffit que le hasard nous fasse rencontrer la bonne
personne.
Et il n'est pas besoin que le hasard devienne autre chose que ce qu'il
est pour entrainer des consequences complètement
différentes. Pour la même raison, l'argument semble
supposer que:
- Celui qui n'a pas trouvé est quelqu'un qui n'a pas
essayé de se changer
- S'il avait essayé de se changer, il aurait trouve.
- Le fait qu'en ne s'étant pas changé cela a
entrainé la situation actuelle de solitude était
prévisible à l'avance suivant un lien de cause
à effet tellement évident à tout le monde
depuis le départ qu'il n'est pas même besoin de preciser
lequel.
- La question de ce qu'il y a à changer en soi et comment le
changer est aussi tellement évidente qu'il n'est pas non plus
besoin de la préciser. Ou bien alors chacun y mettra de ses
réponses, toutes aussi certaines que contradictoires entre elles.
Tout cela passe royalement sous silence le fait que les gens auxquels
le Hasard a donné la chance de trouver dans leur jeunesse n'ont
pas eu le temps de se demander s'ils devaient essayer de se changer.
Il y a aussi une distinction à faire entre les arguments
pratiques et les arguments moraux. Le fait de "devoir se changer"
est-il un devoir moral d'apprendre la gentillesse pour le bien du futur
partenaire (j'en connais qui m'ont fait prendre du temps pour me rendre
beau, devant un ensemble vide de filles car c'était trop tard),
ou bien une arme machiavélique, à la guerre comme
à la
guerre pour défendre son bout de gras en arrangeant les
circonstances des rencontres à son profit, le gagnant
étant celui
qui a réussi à tirer son épingle du jeu (le
problème étant de trouver et d'impressionner le futur
partenaire, parce que le fait qu'on serait réellement un bon
conjoint de quelqu'un ne permet absolument pas à l'autre de le
savoir en sorte de pouvoir faire son
meilleur choix, parce que dans ce monde, personne ne connait le monde
entier
en profondeur à l'avance pour savoir qui lui conviendrait
réellement
le mieux et où aller le trouver) ?
"Etre victime risque de devenir une manière d’exister et une
fausse identité, ce qui renforce la situation de solitude. "
Certes, et tout cela est artificiel et contingent, mais
néanmoins tenace et inéluctable tant que le Hasard n'aura
pas tourné.
"- Devenir agressif, rendre les autres responsables, les
culpabiliser de toutes ses frustrations est le second piège
à éviter."
Personne n'est coupable, mais tout le monde est satisfait de ne porter
aucune responsabilite. C'est pas de leur faute d'ailleurs s'ils ne sont
pas
responsables, parce qu'il est très difficile de définir
et
d'aller dénicher ses responsabilités dans le cadre du
monde actuel.
J'accuse violemment le système de responsabilités mondial
de ne pas exister.
Et mon accusation s'incarne dans le travail de définition d'un
nouveau système de responsabilités digne de ce nom auquel
je me consacre et dont je me consacre à jeter les bases, en
sorte
qu'à l'avenir les gens ne puissent plus dire qu'ils ne sont pas
responsables.
Si mon projet échoue, alors j'aurai tort ils ne seront pas
responsables.
"Cette attitude révèle que le solobataire (ce terme
indique la situation de la personne qui vit seule, qu’elle ait
été ou non mariée) subit sa vie, en sorte que la
vision qu’il a des autres est déformée à ses yeux."
Je ne vois pas de rapport entre subir la vie et avoir une vision
déformee des autres.
"Il est encore plus seul dans ses revendications agressives."
Parce que les autres sont très tranquilles de ne rien comprendre
de leurs responsablilités. Ils profitent et se lavent les mains.
Facile, on n'est pas responsable de ce qu'on ne comprend pas. Facile,
on
ne peut pas comprendre ce qui est très compliqué et
paradoxal,
différent de sa propre expérience et de ses propres
préjugés, et necessiterait un investissement
colossal pour être compris clairement et traité
correctement.
Demandez à un gagnant du Loto s'il est facile ou difficile de
gagner.
Posez la même question à quelqu'un qui a toujours perdu.
Comparez les reponses et cherchez l'origine du désaccord.
"Les colères non contrôlées, les contradictions
systématiques, les manipulations, les ruptures et les
écoutes sélectives, les accusations contre les autres,
sont autant de manières pour lui de manifester cette
agressivité et sa demande affective. "
C'est la vie qui est trop complexe et ingerable. Face a cela, tout le
monde est impuissant. C'est aussi la disproportion
démesurée
entre l'impossibilité (complexité demesurée et
sans
garantie) de s'en sortir pour qui est seul, et la facilité
enfantine
de garder son partenaire pour qui en a un (et d'en trouver un par
hasard
pour ceux qui à qui le hasard a profité), qui est une
grande
injustice: les gens ne se rendent pas compte de leurs
privilèges.
Ils ne s'en rendent pas compte, parce qu'ils n'on nul besoin de s'en
occuper,
le problème ne les concerne pas. Et ils ne se rendent pas compte
de
cette disproportion entre difficulté et facilité, en
sorte
de faire retomber trop facilement la faute de ceux qui n'ont même
pas
reussi ces choses pour eux si faciles, sur leurs victimes. Cette
disproportion
est, de toute manière, trop grande pour que quiconque puisse la
concevoir.
D'autant plus que la détresse de la solitude n'est pas une
condition favorable à une réflexion sereine, rationnelle
et approfondie. La vie est absurde, ses paradoxes nous
dépassent. Nul ne peut les comprendre, encore moins les
justifier. Il n'y a pas de justification, il n'y a que hasard,
irresponsabilité et hypercomplexité. Le
célibataire
qui se contredit n'est pas responsable de ses contradictions: il ne
fait
que subir les contradictions que la société fait peser
sur lui. Bien malin qui y mettra de l'ordre. Beaucoup de choses
semblent logiquement liées en apparence parce que le travail de
distinction entre les concepts qui ne sont en fait pas liés
comme on le pense serait un travail démesuré, et que
personne n'est à la hauteur de ce travail. Ces confusions,
soi-disantes évidences, passent inapercues tant qu'elles ne
rencontrent
pas des paradoxes, et chez les gens pour qui elles ne les rencontrent
pas.
Mais par contre, lorsqu'il advient un jour pour certains que ces
amalgames
de pensée se confrontent aux paradoxes de l'expérience,
tout
tentative raisonnable de comprendre les choses avec les moyens du bord
mène
a des contradictions.
Ceux qui subissent les contradictions et en témoignent n'en sont
pas responsables eux-mêmes plus que d'autres. Car la cause des
contradictions repose sur des erreurs que tous font. La seule
différence c'est que ceux qui subissent les contradictions ont,
par leur faiblesse, moins de moyens que les autres de les
résoudre, et donc sont en cela moins que les autres responsables
du fait qu'elles ne sont pas résolues. D'autant plus que "leur
échec" les place dans une situation d'infériorité
et de dépendance morale par rapport à eux.
"- Dans la co-dépendance, le piège réside dans
le fait de vouloir aider les personnes qu’il estime plus malheureuses
que lui, dans le but d’oublier ses propres difficultés."
Cela est une attitude hautement morale et responsable. Le fait que cela
soit un piège (que la vertu n'attire pas les moyens du bonheur)
est d'autant plus injuste, et cela sous l'indifférence
générale du troupeau qui ne comprend pas les gens qui
cherchent autre chose que la défense sans scrupule de leur bout
de gras.
"Pour cela le co-dépendant recherche la compagnie de
personnes susceptibles de répondre à son besoin de jouer
au bon Samaritain.
En fait il cherche à se rendre indispensable à celui
qu’il pense secourir, alors qu’en agissant ainsi il nourrit sa
pathologie personnelle. C’est une triste façon de vivre sa vie
relationnelle. "
Se rendre indispensable ? Euh, même si se rendre utile n'est pas
la même chose que se rendre indispensable, c'est du moins une
approche moralement supérieure à ceux qui ne font rien,
meme s'il se peut éventuellement d'autre part (ce qui n'a rien
à voir avec le problème mais puisqu'on en parle) que pour
des raisons pratiques la tentative de se rendre utile est
gérée de travers (confondue avec "indispensable") en
sorte de ne pas porter ses fuits (à moins qu'il ne soit
nullement responsable de l'absence de fruits de toute manière,
à cause de l'absudité du contexte du monde actuel qui ne
daigne même pas laisser une possiblilité à ces
misérables
contributeurs isolés de définir un projet potentiellement
utile et efficace en concordance avec le but recherché, ce qui
est
une circonstance encore plus injuste). Mais cette distinction est
hautement
complexe et on aurait tort de la trivialiser sur ce ton.
"- Une autre impasse est de faire « comme si »."
Certes, mais cela est également un comble d'injustice. Je suis
forcé de nier partiellement et oublier mes problèmes pour
survivre en attendant au lieu de me taper la tête contre les
murs.
Et je constate que dans ce domaine, en tant que célibataire je
nie
beaucoup moins mes problèmes que d'autres personnes avec qui
j'en
parle les nient pour moi. Les gens nient les problèmes des
autres,
parce qu'ils ne concoivent pas que des problèmes qu'ils ne
subissent
pas eux-mêmes puissent être des problèmes
réels.
"Nous agissons « comme si » accepter notre souffrance
était coupable, «comme si » nier la
réalité suffisait à la changer."
Ils n'agissent pas comme s'ils pouvaient être coupables de
reconnaitre mes problèmes, mais comme si mes problèmes
n'existaient pas, et ils me culpabilisent de m'"imaginer" que mes
problèmes seraient réels, puisqu'il me "suffirait" de
penser ou agir différemment, ou d'attendre etc.
"- Avec la sublimation spirituelle, fusionnelle, nous tentons de
chercher dans la spiritualité une relation qui nie notre
dimension humaine. Certes nous avons une communion avec Dieu, mais il
nous est impossible de fusionner avec lui, sa nature n’étant pas
la même que la nôtre. Outre les dangers psychologiques que
nous courons, cette fuite constitue une manière inefficace
d’anesthésier notre souffrance."
Certes, je l'ai appris à mes depends.
" - Le repli sur soi, ou l’impasse de l’enfermement, consiste
à nous couper du monde réel pour n’entendre que notre
solitude et notre souffrance.
Nous renonçons à aller vers les autres.
Nous nous recroquevillons sur notre plaie, nous cultivons notre douleur
comme si cela nous aidait à rester fidèles à un
passé révolu.
Par exemple après une séparation difficile, nous nous
réfugions dans la nostalgie, les souvenirs ou des occasions
manquées. "
Eh oui, le monde est cruel et non conforme à ce qu'il devrait
etre, mais ce n'est pas ceux qui le subissent qui commettent le plus
l'erreur de le nier.
"- Parfois nous préférons fuir notre solitude dans les
paradis artificiels : l’alcool, la drogue, les abus de nourriture,
Internet, les achats compulsifs ou toute autre solution
anesthésiante qui nous fait oublier le présent."
Et alors, n'est-ce pas là naturel ? Et bien sur cela n'est pas
la solution. Mais, qu'une démarche donnée ne soit pas la
solution ne garantit pas pour autant que son contraire en serait une
meilleure. En effet, cela depend toujours du hasard.
"- La culpabilité, qui est à la fois un piège
et un sentiment se définit par la formule : « quand je ne
suis pas capable, je me sens coupable », qui fonctionne aussi en
sens inverse : « quand je me sens coupable, je ne suis pas
capable »."
Le hasard peut parfois engendrer autour de soi un environnement
moralement semblable à un tribunal absurde qui nous enferme,
nous accuse et nous condamne pour des choses dont nous ne sommes pas
réellement responsables. Faute de moyens pratiques de s'enfuir
de cette écoute de faussetés qui tentent de nous
inculquer ce sentiment de culpabilité erronné, il est
difficile de ne
pas se sentir réellement coupable.
"- Les fausses convictions que nous avons sur nous-mêmes sont
toujours prêtes à se réveiller, par exemple :
« Je ne suis pas digne, je ne suis pas capable de créer
une relation, qui voudra encore de moi, c’est normal que je sois seule
puisque je ne suis pas assez aimable, je ne suis plus assez belle, je
ne suis pas très sportif, je suis trop timide, trop gros, trop
maigre, trop petit… »"
En ce qui concerne les qualififs ("timide", "maigre", "petit" - je ne
sais pas pour "gros") c'est le problème pratique de la prise de
contact, plus difficile ou dont l'ensemble des possibilités est
minoritaire et noyé dans la masse des non-possibilites. Cela
diminue les probabilités (et non pas, comme suggere "trop",
comme passage du sûr au impossible dès le franchissement
d'une limite, cependant qu'on n'a qu'une vie et que donc on s'en fout
des probabilités et on ne s'intéresse qu'à ce qui
arrive à soi-même, qui est effectivement du tout ou rien).
D'autre part, cet argument contredit directement l'autre argument
énoncé plus haut, qui culpabilisait les
célibataires en les présentant comme responsables du
refus de se changer qui était supposément la cause du
fait qu'ils ne trouvaient pas. En effet, estimer qu'ils ont
le devoir de se changer c'est les accuser d'être comme ils sont.
Or,
non seulement ce qu'ils sont n'a pas de rapport nécessaire avec
leur problème, mais il est bien difficile de savoir ce qu'on
peut réellement changer, et ce qu'on doit changer. Si on est
d'une manière, on a des chances, si on est d'une autre
manière, on peut avoir d'autres chances mais pas forcement plus,
et pas forcément les bonnes. Ce n'est pas forcément une
chance que d'être avec un partenaire qui attend de nous
d'être quelqu'un d'autre que qui on est.
Et par conséquent cela contredit également l'accusation
de tendance à se contredire également portée
contre
eux, presentée comme pathologique de leur part.
"Cette conviction erronée sur le temps qui passe et qui nous
apparaît comme un adversaire est fréquente, que l’on ait
30 ou 50 ans : « Si j’avais 10 ans de moins, ça changerait
tout. »"
Il est absurde de discuter sur les convictions au sujet de ce qui
arrivera et ce dont cela dépend, parce que de toute
manière une conviction n'est ni vraie ni fausse en tant que
conviction dans l'univers de ce que peut savoir la personne en
question. En effet, la réalite de ce qui arrivera n'est jamais
sous la condition fatale de ce dont on pense qu'elle peut
dépendre, car elle dépend en réalite, non pas de
seulement ce qu'on sait, mais aussi de ce qu'on ne sait pas, et de ce
que
de toute manière nul ne peut savoir. Elle depend du hasard.
Le malheur, c'est qu'il est humainement impossible de s'arrêter
de discuter des convictions...
"Une autre fausse conviction est l’attente du Prince ou de la
Princesse qui va résoudre tous nos problèmes d’un coup de
baguette magique. Les rêves du futur nous éloignent
toujours de nos réalités présentes. "
Et le problème, c'est qu'il existe réellement des
possibilités, même improbables, qu'il advienne le Prince
ou la Princesse qui rendrait la vie mille fois meilleure qu'elle serait
avec une personne convenant moins. Un peu comme si on avait chaque
année la possibilité d'acheter 100 balles un et un seul
billet de loterie qui nous donne une chance sur 300 de gagner dix
millions, et qu'on se demande si ca vaut la peine de sacrifier la
réalité présente de ses 100 balles pour l'acheter.
Le calcul rationnel de l'espérance de gain nous dit de jouer,
mais cela n'a qu'une faible chance de nous profiter. La question qui
vient moralement est: quel est le pervers qui a pondu la règle
du jeu ?
Hélas, en pratique on s'en fout de savoir qui c'est, ça
ne changera pas la réalité de ce jeu absurde pour autant.
Et après, que signifie s'éloigner des réalites
présentes ? S'agit-il des réalités de ce qu'on
fait, ou de ce qui nous arrive ? Le seul inconvénient de
s'éloigner des réalites présentes consiste dans
ses conséquences sur qui nous arrive, mais en tant que
pensée, elle n'a d'impact direct que sur ce qu'on fait. Cet
argument repose donc sur l'hypothèse d'un lien de
causalité nécessaire de ce qu'on fait sur ce qui nous
arrive, en l'occurence l'effort vers la rencontre éventuelle de
quelqu'un même convenant moins bien. Or ce lien de
causalité est extérieur et circonstanciel, il tient au
hasard et à l'absurdité. Si on pouvait changer le
fonctionnement du monde extérieur en organisant des rencontres
malgré tout, cette tendance naturelle n'aurait donc pas
forcément aussi fortement l'impact causal ici
évoqué, impact causal dont nous venons de
démontrer l'immoralité.
"D’autres encore s’évadent dans le défoulement
temporaire, périodique, les débordements
exagérés, même si parfois cela va à
l’encontre de leurs valeurs d’éthique personnelle."
Ayant observé que le monde et le système de circonstances
et de liens de cause à effet qui le gouverne et qui gouverne
l'Amour est à ce point immoral, comment être plus
royaliste que le roi au point d'accorder encore une valeur à la
moralité ?
Liens extérieurs:
Forum Doctissimo: célibat
et vie en solo - Célibat
forcé, coup du sort ?
Forum
du site chrétien "Relation d'aide" sur le célibat :
il peut être intéressant de contempler les contradictions
dans lesquelles les chrétiens sont réduits à
patauger, entre leur théologie du plan de Dieu et la
réalité de l'absurde. Forum
du Top chrétien sur le même thème, avec en
particulier un fil de
discussion qui refere a cette page.
Textes de ce site en rapport avec le
problème des rencontres:
- Comment convertir une population: le
problème des rencontes amoureuses comme instrument de
manipulation sociale
- L'argent et l'amour : ressemblances et
différences
- La croissance
économique fait-elle le bonheur
- Perversités
philosophiques
- Dénonciation de la
psychiatrie
- Le droit d'aimer
- Exposé de mes convictions,
notamment sur le sens de la vie
- "Répandre la vertu
dans le coeur des ordinateurs"
- Des extraits de ma critique du christianisme : Les promesses
indubitables de Dieu - faire la
volonté de Dieu depuis "Autres projets possibles"
jusqu'à "du péché de ceux qui ne pensent pas comme
eux".
- Apports possibles de technologies du
futur
- Liberté, hasard et destin
- Ma
réponse à un article Agoravox
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