Réponses sur la guerre en Yougoslavie


Voici quelques critiques qui m'ont été adressées contre ma page spoirier.lautre.net/yougosl.html, et dont j'avoue que je ne les ai regardées que très en diagonale (ce qui peut expliquer certaines remarques) :




Eric ABC:

Je vois que vous prétendez avoir quelque connaissance sur les guerres
"yougoslaves" et les juger selon des principes libéraux
(http://spoirier.lautre.net/yougosl.html). Je vous invite à venir en parler
sur le forum Rationalistes Autrichiens
(http://fr.groups.yahoo.com/group/rationalistes-autrichiens/?yguid=79425813)
avec François Guillaumat (kew1 at libertysurf.fr) qui a étudié la question en
profondeur.
E.B.

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De : "Sylvain Poirier" ( spoirier at lautre.net)
Date : Sun, 3 Aug 2003 23:35:22 +0200 (CEST)
À : Eric ABC
Objet : Re: Yougoslavie



Euh, ca fait très longtemps que je n'ai plus suivi cette affaire.
Je n'en sais rien de plus que ce que j'en ai trouvé sur internet et
rapporté sur ma page. Merci quand meme.

Vous pouvez toujours m'envoyer un avis sur ma page (pas trop long), ou un
lien à ajouter.Salutations

SP
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"Vous pouvez toujours m'envoyer un avis sur ma page (pas trop long), ou un
lien à ajouter."

Voilà.

Il ne faut pas croire tout ce que raconte les anti-war libertarians
américains (ce qui est votre cas) ou, pire (pour d'autres), la droite
française...


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De : François Guillaumat kew1 at libertysurf.fr
Date : Thu, 7 Aug 2003 08:36:00 +0200
À : Eric ABC
Objet : Re: FW: Yougoslavie

Évidemment, s'il s'est "informé" sur Internet, où 80 % des textes sur ce
sujet sont des mensonges de propagande.

Il y a quand même les textes de Florence Hartmann
http://aec.nantes.free.fr/converge/conv0198/c0198_2.html#dossier2, Stephen
Schwartz http://www.policyreview.org/oct99/schwartz.html
et Chip Gagnon http://www.ithaca.edu/politics/gagnon/articles/is/is.htm
http://www.ithaca.edu/politics/gagnon/articles/
qui replacent tout ça dans leur contexte.

Il y a aussi ceci :
http://www.ess.uwe.ac.uk/Kosovo/Kosovo-Background14.htm


Pour info...

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Sujet FW: Yougoslavie + "théorie libérale du pouvoir" 
De Eric ABC
Date Ven, 8 Août 2003, 15:12
A spoirier

"Mon avis est que cela ne sert pas à grand chose de se disputer sur des
tels à partir d'information dont on ne
sait
jamais comment on les a filtrées. C'est beaucoup de fatigue qui risque
toujours d'arriver à des conclusions erronnées."

Dans ce cas, vous devriez supprimer votre page concernant la Yougoslavie.
Puisque vous reconnaissez n'y rien connaître.


"Le seul moyen de lutter efficacement et définitivement contre la
désinformation (non pas pour une affaire, mais pour toutes les affaires
qui pourront se produire à l'avenir) c'est demettre en place un système de
confiance tel que je décris sur
http://spoirier.lautre.net/truc.html"

Ça n'a hélas pas l'air d'intéresser grand-monde...


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De : Kae (kew1 at libertysurf.fr)
Date : Fri, 8 Aug 2003 08:51:32 +0200
À : Eric ABC
Cc : Fred Rabeman (rabeman at wanadoo.fr)
Objet : Re: FW: Yougoslavie

En "s'informant" sur Internet - alors que le mensonge y pullule
(j'ai constaté qu'il y domine à 80 % à propos du massacre de Reçak,
alors qu'une information exacte y est par ailleurs disponible)
et qu''il n'a pas étudié ce sujet depuis dix ans comme c'est mon cas,
Sylvain Poirier s'exposait plus encore que les lecteurs de journaux ou
les auditeurs de radio aux effets du phénomène que j'ai identifié à cette
occasion comme "le syndrome du haussement d'épaules".

Pendant les huit années qui ont séparé du second le premier attentat contre
le World Trade Center, certains cinglés et menteurs professionnels ont
colporté le mensonge absurde comme quoi les États-Unis seraient complices
de l'islamisme contre l'Europe http://www.meforum.org/article/37/. Or,
c'est l'absurdité même de ce mensonge qui lui a permis de prospérer dans
certains milieux : les gens compétents, confriontés à des vésanies de ce
genre, haussent les épaules dans l'idée que personne ne croira des bêtises
pareilles, qui se réfutent au prix d'une vérification minime, ou de
quelques secondes de réflexion - ce qui est d'ailleurs le cas de presque
tous les mensonges serbes, sauf celui comme quoi les Albanais seraient des
immigrés au Kosovo, et pour lequel j'ai dû faire des recherches.

Et c'est grâce à cela, grâce au fait que les gens compétents, et qui
pourraient parler, haussent les épaules et se taisent face à des bobards
aussi patents à leurs yeux, que les menteurs professionnels prospèrent
dans les milieux d'ignorants qui ne vérifient rien.

Sylvain Poirier est notamment tombé dans ce panneau-là à propos des
conditions de libre circulation des troupes de l'OTAN figurant dans le
projet de Rambouillet, dont les menteurs serbo-communistes, leurs
complices et leurs dupes, prétendent qu'elles auraient été délibérément
choisies comme "inacceptables" pour les Serbes afin de provoquer la guerre
de toutes les façons et leur en faire porter indûment la responsabilité.

Non seulement l'attitude constante des gouvernements occidentaux et le
compte-rendu de leurs débats internes
http://brookings.nap.edu/books/0815716966/html/ démentent cette fable,
mais elle est encore plus facile à éventer au prix, comme je l'ai dit,
d'une vérification minime : il suffit d'aller voir sur Internet le
compte-rendu par les journaux de ces négociations au moment où elles
avaient lieu, pour constater que ces demandes-là n'y ont joué absolument
aucun rôle, parce qu'on n'a même pas eu le temps d'en parler : Milosevic
ayant donné un ordre, les "négociateurs yougoslaves" n'étaient plus prêts à
discuter sérieusement de rien. Le soir, au lieu de travailler, ils buvaient
et chantaient des chansons tziganes (dont j'ai plein de cassettes).

Le journaliste professionnel qui fait son métier - c'est-à-dire pas comme
certains sur une certaine radio [Radio-Courtoisie], confronté à la fable
du

"projet inadmissible d'occupation de la Serbie cause de l'échec voulu des
négociations",

aura immédiatement vérifié, et constaté cela ; il aura haussé les épaules
et sera passé à autre chose. Et c'est ce haussement d'épaules-là qui
permet aux menteurs professionnels d'entretenir ce mensonge-là, et de le
faire perdurer dans des ghettos, hélas bien plus nombreux et peuplés que je
ne m'y attendais - c'est pour ça que j'ai bien dû m'en occuper -
d'ignorants qui ne vérifient rien.

En l'occurrence, les conditions de libre circulation demandées à la Serbie
dans le projet de Rambouillet, comme l'a expliqué Samuel (Sandy) Berger
dans un entretien au Financial Times, étaient une compilation d'exigences
maximum rassemblées par des juristes et destinées à être négociées à la
baisse comme ça se fait toujours dans des négociations de ce genre - à
condition d'en discuter, ce qui, je le répète, n'a pas été le cas.

J'ai en outre sur mon bureau la cassette de l'enregistrement que j'ai fait
à Radio Europe Libre, d'un ancien colonel de l'Armée de Yougoslavie qui y
disait avoir participé aux négociations de Kumanovo et qui expliquait :

- que des dispositions analogues, pour faciliter le transit avec la
Bosnie-Herzégovine des troupes de l'IFOR, puis de la SFOR, existaient
déjà dans les accords de Dayton, signés par Milosevic en novembre 1995, et

- que des clauses secrètes des accords de Kumanovo de juin 1999 contiennent
effectivement d'autres dispositions à cet effet pour le Kosovo, ce qui
dément cette autre fable serbo-communiste comme quoi "la Serbie, au moins,
aurait gagné en se battant d'échapper à l'occupation". D'occupation, il
n'en a jamais été question, et des clauses de libre circulation en Serbie
et au Monténégro pour le transit des troupes de la KFOR, il y en a bel et
bien.

Un autre montage serbo-communiste qui comptait sur ce même syndrome du
haussement d'épaule et dont Sylvain Poirier a aussi été la dupe, concerne
l'uranium appauvri utilisé dans certains munitions de l'OTAN - notamment
dans les obus antichars de 30 mm tirés par les A-10. Le mensonge,
s'appuyant sur la phobie de la radioactivité qui sévit dans certains
milieux sous influence écolo-nazie et relayé par eux, consistait à
prétendre que l'uranium appauvri présentait des risques graves pour la
santé, qu'il aurait provoqué force cancers, etc.

Malheureusement pour les menteurs communistes et néo-nazis, ce mensonge,
qui avait si bien marché après la première Guerre du golfe, a beaucoup
trop bien marché cette fois-ci, et la catastrophe s'est produite : on a
vérifié. Alors, on a constaté :

- une contamination à peine perceptible - comme son nom l'indique,
l'uranium appauvri estŠ pauvre en matériaux radioactifs, et

- pas plus de surmorbidité, notamment néoplasique dans les zones touchées
que de beurre en broche.

Par définition, le syndrome du haussement d'épaules ne protège la menterie
communiste qu'à condition de ne pas vérifier. Si on vérifie, c'est la
catastrophe. Pour les menteurs.

Pour terminer, quelques petits rappels :

http://www.danas.org/programi/interview/2001/03/20010307075519.asp
Exclusif - Ratomir Tanic´: Oui, il existait un plan de nettoyage
ethnique du Kosovo
Entretien avec Omer Karabeg, Radio Europe Libre, 7 mars 2001

Ratomir Tanic´ était membre de la délégation serbe pour les négociations
avec les Albanais du Kosovo.
"Aurait-on pu éviter la tragédie du Kosovo et le bombardement de la
Serbie", voilà le thème de cet entretien exclusif que nous a donné Ratomir
Tanic´ qui, en tant membre de l'équipe gouvernementale de Serbie, a
participé à des négociations secrètes avec les représentants des Albanais
du Kosovo. Ratomir Tanic´ était à l'époque conseiller du président de la
Nouvelle Démocratie, partenaire de la coalition gouvernementale avec les
Socialistes. Ceci est le premier témoignage de l'un des membres de
l'équipe de négociateurs sur les négociations secrètes entre les Serbes et
les Albanais et ce qu'il en est advenu.

REL
- Ratomir Tanic´, on sait peu qu'à l'époque du régime Milos�evic´, il y
avait eu des négociations secrètes entre les autorités constituées et les
représentants des Albanais du Kosovo. Les seules négociations dont
l'opinion avait été tenue au courant portaient sur le retour des écoliers
et étudiants albanais dans les écoles officielles, pour lesquelles la
Communauté Catholique Sant'Egidio avait servi d'intermédiaire. Or, on
affirme qu'il y aurait constamment eu des contacts et des négociations
depuis le début de la crise au Kosovo. Est-ce exact ?

Tanic´
- C'est tout à fait exact. Sauf que moi je décrirais ces contacts comme
"discrets", parce que peut-être l'expression de "négociations secrètes"
serait peut-être un peu trop forte. C'est-à-dire qu'il y avait des
processus discrets de négociation entre le Belgrade officiel, à savoir la
coalition gouvernementale tripartis de Milos�evic´, et des représentants
politiques des Albanais du Kosovo, de la fin 1994 à l'été de 1997. On a
organisé une cinquantaine de rencontres disctètes dans différentes villes,
de Prishtina et Belgrade jusqu'à Rome, le Vatican et New York [comme
exemple, cf. "Kossovo Ethnic Albanians and Serbs Seek Solution in
Thessaloniki", Macedonian Press Agency: News in English, 22 avril 1998 -
http://www.hri.org/news/greek/mpa/1998/98-04-22.mpa.html].

REL
- Qui se trouvait du côté serbe dans les groupes de négociateurs avec les
Albanais ?

Tanic´
- Dans ce processus de négociations il y avait du côté serbe les dirigeants
de la coalition gouvernementale d'alors - du SPS [parti de Milos�evic´] ,
la JUL [celui de sa femme], la Nouvelle Démocratie [alors dirigée par
l'actuel Ministre de l'intérieur Dus�an Mihajlovic´], et du côté albanais
les représentants de Rugova, puisque Milos�evic´ était parfaitement clair
sur le fait qu'il considérait [Ibrahim] Rugova comme le représentant
officiel des Albanais du Kosovo. Le principal négociateur albanais était
Fehmi Agani [assassiné par les Serbolchéviques au tout début de
l'intervention de l'OTAN]. Une solide équipe d'experts appuyait le groupe
de négociateurs de Rugova.

REL
- Pouvez-vous me dire le nom de personnes qui avaient participé aux
négociations du côté serbe ?

Tanic´
- Les plus engagés étaient [le vice-premier ministre de Serbie] Ratko
Markovic´
(http://news.bbc.co.uk/hi/english/world/europe/newsid_273000/273830.stm),
[l'Ambassadeur auprès du Saint-siège] Dojc�ilo Maslovaric´
(http://listes.rezo.net/archives/courrier-balkans/2001-03/msg00002.html),
[le Ministre de l'information] Ratomir Vico
(http://www.hri.org/news/balkans/serb/97-06-04.serb.html), moi-même, de
temps en temps Dus�an Mihajlovic´ et Vuk Dras�kovic´, quoiqu'il ne fît
pas partie de la coalition gouvernementale, et un groupe d'experts sous la
direction d[u Professeur] Predrag Simic´
(http://news.serbianunity.net/interviews/Simic/).

REL
- En quelle qualité avez-vous fait partie de cette équipe, de, disons,
quasi- négociateurs ?

Tanic´
- On s'est tout simplement mis d'accord pour que le SPS, la JUL et la
Nouvelle Démocratie, en tant que membres de la coalition gouvernementale,
travaillent à l'élaboration d'une solution politique pour le Kosovo. Pour
être tout à fait précis, la fonction de ces discussions était avant tout
de préparer une solution politique à la question kosovare. Chaque parti
avait chacun un ou deux représentants dans l'équipe de négociateurs. La
préparation des négociations a commencé à la fin de 1994, et dès 1995
elles se menaient tambour battant Alors se préparait déjà l'accord de paix
de Dayton. Il était évident qu'à Dayton le problème du Kosovo ne serait pas
à l'ordre du jour, et qu'on le laissait aux Serbes et aux Albanais pour
qu'ils le résolvent eux-mêmes. Cependant, l'accord sur l'enseignement que
vous avez mentionné
(http://www.santegidio.org/archivio/pace/kosovo_19980423_EN.htm) n'était que
l'un des résultats de ces négociations. Comme ces négociations se menaient
pas à pas, la première étape était tout un ensemble de mesures destinées à
rétablir et à maintenir la confiance, et l'une des ces mesures était
l'accord sur l'enseignement.

REL
- Pour autant que je sache, l'accord sur le retour des écoliers et des
étudiants albanais a été signé le 1er septembre 1996, mais on ne l'a jamais
appliqué. Pourquoi ?

Tanic´
- Ce n'est pas tout à fait exact qu'on ne l'a pas appliqué. On a commencé
à le faire, et puis on s'est heurté à divers obstacles mineurs.
Entre-temps, Milos�evic´ avait décidé de détruire le résultat des
négociations, et il ne lui importait plus que l'accord soit appliqué.

REL
- A quoi était-on parvenu dans ces négociations ou, comme vous le dites,
dans ces contacts discrets ?

Tanic´
On avait défini tout un ensemble de mesures pour établir et maintenir la
confiance. Le paquet comprenait des mesures dans le domaine de
l'enseignement, de la santé, des médias, de la culture et pour finir des
mesures de sécurité. En principe - je souligne en principe - on s'était
mis d'accord sur une solution politique globale pour le Kosovo, qui
permettait d'éviter le conflit armé. Cette solution a été rendue publique
à plusieurs reprises et sous diverses formes. Il s'agit de ce qu'on
appelle une "large autonomie du Kosovo" ou, si vous voulez, d'une
auto-administration locale des Albanais du Kosovo, c'est à peu près une
seule et même chose.
En outre, ces négociations maintenaient un faible niveau de tension, si
bien qu'à l'époque il y a eu très peu d'incidents si on compare avec la
période où Milos�evic´ avait saboté les négociations. Ces négociations
avaient obtenu bien davantage qu'il n'était nécessaire pour que l'on évite
la guerre et que Belgrade trouve avec les Albanais une solution pacifique
au problème du Kosovo. Cette solution était même pratiquement définie : il
y avait aussi des représentants de la communauté internationale qui
participaient à ces négociations. Discrètement, aussi, bien sûr. De sorte
que ce n'étaient pas seulement des négociations bilatérales entre les
parties serbe et albanaise mais des discussions à trois où prenaient
également part des représentants du Groupe de Contact et de puissantes ONG
qui représentaient en fait la diplomatie de leurs pays, quoique sous une
forme officieuse. Durant ces négociations les représentants de la
communauté internationale s'étaient opposés à toute idée d'une sécession du
Kosovo et de l'indépendance des Kosovars. Lorsque les représentants des
Albanais ont vu que la communauté internationale ne soutenait pas la
sécession du Kosovo, ils ont discrètement renoncé à cet objectif,
trouvant une formule bienvenue comme quoi l'indépendance du Kosovo
demeurait un objectif à long terme qui pourrait se réaliser si toutes les
parties se mettaient d'accord, c'est-à-dire aussi bien Belgrade que la
communauté internationale, ce qui en pratique voulait direŠ jamais,
puisque personne ne s'était mis d'accord pour la sécession du Kosovo ; ce
qui les faisait renoncer tacitement à cette revendication.

REL
- Et qu'impliquait cette "large autonomie ?"

Tanic´
- Une large autonomie pour le Kosovo signifiait pratiquement ce que
Milos�evic´ et Holbrooke ont signé le 13 octobre 1998 et je vais vous
l'énumérer :
"que les Albanais puissent s'administrer eux-mêmes, former des institutions
de pouvoir local, créer une police locale, avoir des élections libres et
honnêtes où ils puissent choisir leurs représentants, et que les deux
parties se retiennent d'exercer aucune violence, et que comme l'une des
mesures destinées à établir la confiance elles constituent des unités
communes de sécurité".

REL
- C'est cela que contenait l'accord entre Milos�evic´ et Holbrooke ?

Tanic´
- L'accord Milos�evic´- Holbrooke du 13 octobre 1998 incluait la plus grande
partie des résultats des négociations que nous avions menées de la fin 1994
au milieu de 1997 avec les représentants des Albanais du Kosovo ; j'entends
la partie politique de l'accord, non celle qui traite des vérificateurs.
Dans cette partie politique-là, Milos�evic´ prenait l'engagement de trouver
une solution provisoire pour le Kosovo avant le 2 novembre 1998. Cet
engagement, cependant, il ne l'a jamais respecté, et il n'avait aucune
intention de le respecter, puisqu'il avait déjà détruit le résultat de deux
années de négociations. C'était seulement une manoeuvre tactique de sa part
pour gagner du temps.

REL
- Vous dites qu'il a réduit à néant les résultats de ces négociations
secrètes ou, comme vous le dites, discrètes. Etait-il informé de ces
négociations, et le consultait-on à chaque occasion ?

Tanic´
- Absolument. Sans discussion aucune.

REL
- Alors pourquoi a-t-il saccagé le résultat de ces négociations ?

Tanic´
- Milos�evic´ n'a cessé d'employer la technique de la création des
conflits. Il commence par organiser de toutes pièces un conflit ethnique,
puis il proclame des objectifs pseudo-patriotiques qui lui servent pour
s'accrocher au pouvoir. Vous savez qu'après la signature des Accords de
Dayton, il y a eu un an, un an et demi de situation paisible. Milos�evic´
avait joué le rôle du facteur de paix et la Serbie s'était retrouvée dans
une période de paix relative. Or, c'est à ce moment-là que s'est posée
la question de la légitimité de son pouvoir et de la raison d'être même de
ce pouvoir-là : il a suffi de la paix pour qu'on voie que le pouvoir de
Milos�evic´ était historiquement à bout de course. Lors des
manifestations de décembre 1996 [qui ont fait suite à la victoire de
l'opposition aux élections municipales de novembre, parce qu'il refusait de
la reconnaître] Milos�evic´ tenté de provoquer des conflits civils à
Belgrade. Mais il a échoué, parce que le général Peris�ic´ et l'armée,
[le Maire] Nebojs�a C�ovic´ et la police de Belgrade l'en ont empêché.
Quand il a vu qu'il n'y parviendrait pas, alors il s'est souvenu de la
question du Kosovo, comme nouveau prétexte à conflit. Il a balayé le
résultat des négociations parce qu'il lui fallait une nouvelle guerre,
pour y dicter de nouveau des objectifs pseudo-patriotiques, pour
recommencer à jouer le rôle du sauveur de la Serbie.

REL
- Pourquoi Milos�evic´ n'a-t-il pas signé l'accord de Rambouillet ? Quel
était son motif ? Officiellement, on a déclaré qu'il ne l'a pas fait parce
qu'il ne voulait pas que des troupes étrangères entrent au Kosovo.

Tanic´
- Si Milos�evic´ n'a pas signé cet accord c'est parce qu'il avait besoin de
la guerre avec l'OTAN. C'est la logique que je viens de décrire - vous
inventez un conflit et puis grâce à des mots d'ordres pseudo-patriotiques
vous restez au pouvoir. Et plus le conflit est grave, plus le faux
patriotisme ressemble à du vrai. Cela, pour lui, c'était la situation
idéale, il souhaitait le bombardement comme "preuve" de ses thèses
inventées. C'est comme si vous mettiez le feu à la maison pour ensuite
pouvoir jouer les pompiers. Ce que [le Président de la Serbie Milan]
Milutinovic´ raconté par la suite à l'Assemblée [Nationale] de Serbie est
totalement inexact. Lui et Milos�evic´ ont tout simplement trompé
l'opinion en lui faisant croire que le problème principal était que des
troupes étrangères allaient entrer au Kosovo sous la bannière de l'OTAN et
non sous celle des Nations Unies. Cela, c'est complètement faux. La
possibilité demeurait d'un mandat des Nations Unies. Avant que le
bombardement ait commencé, on discutait même de la possibilité que la
totalité du Corps d'armée de Prishtina demeure au Kosovo et coopère avec
les troupes des Nations Unies pour y maintenir la paix.

REL
- Vous considérez qu'on aurait pu signer tranquillement l'accord de
Rambouillet, sans dommage pour les intérêts nationaux de la Serbie.

Tanic´
- Je considère, avant tout, que personne n'avait nul besoin d'aller à
aucune conférence de Rambouillet. Si nous avions déjà eu des
négociations entre les Serbes et les Albanais, auxquelles avait participé y
compris la communauté internationale et où on s'était mis d'accord en
principe sur une solution politique, si cette solution politique avait été
versée dans l'accord Milos�evic´-Holbrooke, alors à quoi nous servait
une conférence à Rambouillet ? Cette conférence-là était une tentative
désespérée de la diplomatie européenne pour sauver ce qu'on pouvait
sauver. Cependant, une fois arrivés à cette conférence, je pense que
l'accord auquel on était parvenu pouvait parfaitement être signé, il
fallait seulement insister sur un mandat des Nations Unies et au maintien
au Kosovo du corps d'armée de Prishtina, ce que la communauté
internationale était à l'époque prête à accepter. Cependant, étant donné
que Milos�evic´ souhaitait la guerre, il n'était évidemment prêt à signer
aucun accord quel qu'il fût. C'est d'ailleurs ce que Milutinovic´
lui-même a reconnu à la session de l'Assemblée [Nationale] de Serbie
lorsqu'il a dit que le problème ne tenait pas à l'accord politique mais
au mandat des forces. Or, ce mandat-là n'a jamais été le problème. La
communauté internationale était d'accord à ce moment-là pour que les forces
de maintien de la paix se trouvent sous le mandat des Nations Unies et
que, je le souligne, le corps d'armée de Prishtina demeure au Kosovo.
Mais Milos�evic´, il lui fallait une guerre.

REL
- Radomir Tanic´, existait-il un plan de nettoyage ethnique du Kosovo
avant de début du bombardement de l'OTAN ou bien l'expulsion des Albanais
a-t-elle été, comme beaucoup en Serbie l'affirment, une conséquence du
bombardement de l'OTAN ?

Tanic´
- Il existait un plan de nettoyage ethnique. Il y avait avant tout un plan
de réduction à moins d'un million du nombre des Albanais, pour qu'on
puisse ensuite dire qu'il y en avait moins de 50 % et que par conséquent
ils n'avaient pas droit à l'autonomie. C'était un projet très clair, de
même qu'il existait un plan de nettoyage ethnique. Nos organes de sécurité
n'ont pas du tout fait la guerre à des terroristes, ils ont fait la guerre
à la population. C'est d'ailleurs aussi comme cela qu'a commencé le
conflit interethnique début mars 1998. Au lieu d'arrêter les frères Jashari
et autres suivant les lois de la guerre vous attaquez les maisons où ils
vivent, massacrez leurs femmes, leurs enfants, le reste de leur famille
et leurs voisins et bien sûr que cela a provoqué la révolte du peuple
albanais, cela provoquerait la révolte de n'importe quel peuple.
Milos�evic´ savait qu'en agissant ainsi il provoquerait l'insurrection des
Albanais, pour pouvoir dire ensuite : "vous voyez bien que nous sommes
confrontés à une révolte".
Or, en ce qui conserne les incidents, je peux vous lire certaines données
de notre Ministère de l'Intérieur. Donc,
en 1991 il y a eu 11 "actes terroristes",
en 1992, 12,
en 1993, 8,
en 1994, 6,
en 1995, 11, mais en 1998, lorsque Milos�evic´ eut commencé à
provoquer ses conflits ethniques, il y a eu 1 855 "actes terroristes".
Par conséquent, il est clair que le développement du terrorisme au Kosovo
est une conséquence du nettoyage ethnique, et non sa cause.

REL
- Vous avez dit que Milos�evic´ avait un plan pour réduire le nombre des
Albanais au-dessous d'un million.

Tanic´
- En effet. Le plan était d'abaisser leur nombre au-dessous du million et
on justifiait cela par une vague histoire comme quoi Tito leur avait donné
des passeports etc., on ressortait des arguments de la naphtaline. C'est
comme si on avait dit qu'aujourd'hui les Hongrois voulaient expulser les
Serbes de Voïvodine sous prétexte que c'était Marie-Thérèse [d'Autriche] qui
les y avait installés.

REL
- Est-ce que c'était un vrai plan, un plan élaboré, ou est-ce qu'on s'était
seulement donné cet objectif ?

Tanic´
- C'était un plan de Milos�evic´ et de ses collaborateurs privés. Il n'a
fait aucun plan officiel pour provoquer des conflits interethniques.
Parce que s'il l'avait fait dans le cadre des institutions, il se serait
heurté à l'opposition de l'armée, de la police, du Service de Sécurité.
Ce sont des institutions qui, dans une large mesure et autant qu'elles le
pouvaient, on limité son exercice de l'ingénierie des conflits. Tous
ces plans il les a préparés, pour ainsi dire, dans son cercle privé et
puis il les a mis en oeuvre à travers ses canaux à lui.

REL
Vous avez dit que ces plans pour le Kosovo, Milos�evic´ les avait mis au
point dans son cercle privé. Qui étaient ses conseillers personnels ?
Sur l'opinion de qui se reposait-il le plus il était question de la
politique vis-à-vis du Kosovo ?

Tanic´
Toute l'affaire du Kosovo a été menée, pour ainsi dire, par une commission
d'Etat parallèle pour le Kosovo. C'était un organisme parapolitique où
siégeaient [le vice-premier ministre de Serbie Nikola] S�ainovic´[, inculpé
par le TPI en même temps que Milos�evic´], [le vice président du parti
socialiste Dus�an] Matkovic´, [le gouverneur du Kosovo Zoran] Andjelkovic´
ainsi que les généraux [Nebojs�a] Pavkovic´ et [Ljubis�a] Velic�kovic
(http://listes.rezo.net/archives/courrier-balkans/1998-12/msg00016.html).

REL
- Eux aussi étaient ses conseillers principaux.

Tanic´
- Certes. Ils ont mis en oeuvre certaines de ses idées sur le Kosovo,
dans le dos de l'Assemblée de Serbie, dans le dos du Parlement de
Yougoslavie, dans le dos de l'armée, dans le dos du Service de Sécurité
d'Etat, dans le dos de la police. Vous savez que sur la question du
Kosovo Milos�evic´ est entré en conflit avec le général [Momc�ilo]
Peris�ic´, chef de l'état-Major, et avec le chef du Service de la
Sécurité d'Etat [Jovica] Stanis�ic´. En1998, il les a relevés de leurs
fonctions, pour ne pas employer un terme plus déplaisant.

REL
- Vous pensez que le Kosovo était la raison pour laquelle Milos�evic´ a
limogé Peris�ic´ et Stanis�ic´.

Tanic´
- Je ne "pense" rien de ce dont je vous parle, je le sais. Bien sûr que
c'était la raison : les deux s'étaient révoltés contre l'ingénierie du
conflit à la Milos�evic´, qui a infligé les pires souffances d'abord aux
Albanais mais également à long terme aux Serbes. Car pousser à la guerre
contre la communauté internationale sur la question du Kosovo c'était en
fait provoquer la guerre sur le territoire de son propre Etat. Ce qui,
soit dit en passant, s'appelle de la trahison aux termes du Code pénal de
notre pays. C'est une chose d'isoler le terrorisme, mais c'en est une autre
de tuer des femmes et des enfants et de déporter une population. Le
nettoyage ethnique des Albanais par Milos�evic´ a conduit au renforcement
de l'UCK, un soulèvement massif des Albanais et finalement au conflit avec
la communauté internationale.


Page de liens sur les menteurs négationnistes au profit de Milosevic
- les mêmes qui mentaient naguère au profit de Saddam :
http://www.glypx.com/BalkanWitness/Articles-deniers.htm
Deniers of Serbia's War Crimes
Balkan Witness, Articles on the Kosovo Conflict
Frozen in time, like prehistoric insects caught in an amber bubble of
cold-war reflexes, the unreconstructed Left remains fixated on NATO and
Western imperialist warmongers as the only threat facing humankind that they
are prepared to resist.



Barely half a century after World War II, the living dead of the Left
are no longer capable of recognizing either fascism or genocide as the
enemy.
From comments by Andras Riedlmayer, April 1, 1999
http://listserv.acsu.buffalo.edu/cgi-bin/wa?A2=ind9904&L=justwatch-l&D=1&O=D
&F=&S=&P=10965



It is no surprise that the regime of Slobodan Milosevic and its
propagandists sought to deny or justify its war crimes against the people of
Kosovo. It is shameful, however, that various Western commentators who
claim to be progressives have repeated these lies and justifications - even
after many of them have been disproved. In this absurd spectacle they
rationalize the destruction of villages and populations thought to harbor
"terrorists" - the very actions that the anti-Vietnam War movement so
vigorously opposed.

In this section we examine the misrepresentations of some of these
commentators.

Ramsey Clark: The war criminal's best friend By Ian Williams, Salon,
June 21, 1999 http://www.salon.com/news/feature/1999/06/21/clark/index.html

Diana Johnstone: Raçak - Mutation of a Massacre
This review of a Johnstone article shows that she uncritically repeats
Serbian government propaganda on Racak, and that her work is characterized
by missing evidence, a paucity of sources, the spreading of untruths, and
conspiracy theories. By Peter Wuttke, November 18, 1999 (Newly
translated from the original German, March 2002.)
http://www.glypx.com/BalkanWitness/wuttke.htm

Mediating Denial: Martin Shaw analyzes distortions by Edward Herman,
Diana Johnstone, John Pilger, and others. June 2000
http://www.martinshaw.org/degraded.htm

Fairness and Accuracy in Media: FAIR Misrepresents the Racak Massacre
In claiming that there is "new evidence casting doubt on claims that the
bodies were civilian victims of a massacre," Fairness and Accuracy In
Reporting endorses a biased and error-filled article on Racak. FAIR
misrepresents the position of Dr. Helena Ranta, the forensic pathologist
who investigated the Racak massacre. FAIR's article is at odds with
substantial previous (and subsequent) credible documentation on the Racak
incident. By Roger Lippman, April 30, 2001
http://www.glypx.com/BalkanWitness/fair.htm

Project Censored: How Project Censored Joined the Whitewash of Serb
Atrocities
Their coverage of Kosovo and Bosnia lacks historical perspective and relies
on biased, discredited sources. By David Walls, May 2, 2000 (Revised
for publication in New Politics, Summer 2002)
http://www.wpunj.edu/newpol/issue33/walls33.htm

William Blum Denies Serbian Atrocities in Kosovo In his book Rogue State,
Blum repeats a theme common among uninformed commentators and Serbian
apologists: that Serbian atrocities against Kosovo Albanians began only
after the NATO intervention. This article offers extensive documentary
refutation of Blum's position. By Roger Lippman, July 3, 2002.
http://www.glypx.com/BalkanWitness/blum.htm

"Living Marxism": Poison in the well of history,
By Ed Vulliamy, The Guardian, March 15, 2000.
http://www.guardian.co.uk/itn/article/0,2763,184815,00.html
Living Marxism magazine (LM), in denying reports on a Serbian-run
concentration camp, accused a British TV station of distorting the truth
about Bosnia. Mr. Vulliamy, who filed the first reports on the horrors of
the Trnopolje camp, explains why these Serb apologists had to be defeated
in court. For an index of coverage by The Guardian (U.K.), click here
http://www.guardian.co.uk/itn/0,2759,181261,00.html.
See also Living Marxism - Festering Fascism?
by George Monbiot, Prospect Magazine, November 1998.
http://www.urban75.org/archive/news028.html
See also David Walls' article Dubious Sources. (See his section "Weaving a
Fabric of Deceit.")
http://www.wpunj.edu/newpol/issue33/walls33.htm
LM's lies about Bosnia have been picked up and redistributed by numerous
supposedly reputable commentators, including the above-mentioned Edward
Herman.

Alternative Press Review: Counter-Spin as Useful Idiocy By David Watson,
Fifth Estate, Fall 2002. The author, borrowing Lenin's phrase, takes on
the "useful idiots" on the Left, including those who deny the existence of
Serbian killing camps in Bosnia or even the massacre at Srebrenica. His
prime target in this article is the Alternative Press Review's apologetics
for Slobodan Milosevic. http://www.glypx.com/BalkanWitness/watson2.htm
Sadly, the so-called radical movement is losing its sense of complexity,
of history, of ambivalence, and ultimately its own humanity. Most
ostensible oppositionist discourse on the Balkans, from the hard Marxist
left to the independent socialist left to even many anarchists, has sunk to
a duckspeak of conspiracy mongering and holocaust denial, or to the
nostrums of diplomatic conflict-resolution, or to crass and aggressive
apologetics for mass murderers.

Readers who think this characterization an exaggeration will have to judge
for themselves. They can only do so by studying the matter in depth, since
leftist magazines and internet sites are a cesspool of misinformation,
where one can find myriad examples of holocaust denial from leftists and
rightists - it is a kind of a red-brown front, in fact - that Serb
concentration camps never existed, or that the Bosnians "bombed themselves"
in Sarajevo, or that the mass execution of thousands of men after the fall
of the Srebenica enclave was a "hoax." And some leftists are even
circulating a petition to free poor old Slobodan Milosevic (while demanding
the head of Pinochet). One has to find this depressing in part because some
of these people have had reasonable things to say about US support for
dictatorships abroad, global capitalism, and other important related
issues, and so they now function either to recruit the naturally skeptical
into a counter-cult with its own authoritarian mystifications, or they
simply discredit worthy opposition altogether through a kind of Gresham's
law by which healthy ethical reasoning is driven out by paranoia and
dogmatism. Any radical movement serious about changing life, whether or not
it can do anything in the near future about the social crises it faces,
must never allow itself to become a purveyor of lies. As Theodor Adorno put
it in Minima Moralia,
"The almost insoluble task is to let neither the power of others, nor our
own powerlessness, stupefy us."
We have no choice but to demystify so-called demystification.

David Watson, in the Fifth Estate, winter 2002
http://www.glypx.com/BalkanWitness/watson.htm


Autres liens sur les crimes serbolchéviques:

"Report on Serious Violations of International Humanitarian Law in Kosovo in
1998." February 1999, No Peace Without Justice.
http://www.npwj.org/documents/kosovo.html, the CAMPAIGN section (III), part
C.

"Report on the violation of human rights and freedoms in Kosova in the
course of 1998." Council for The Defence of Human Rights and Freedoms
(Prishtina), January 22, 1999. http://www.bndlg.de/~wplarre/year1998.htm

"UNHCR Kosovo Crisis Update," UN High Commissioner for Refugees. March 30,
1999.
http://www.unhcr.ch/cgibin/texis/vtx/home/+2wwBmDevEudwwwwMwwwwwwwhFqnN0bItF
qnDni5AFqnN0bIcFqEQd5dVdagGo5o5aupmwBnaTwGqrDzmxwwwwwww/opendoc.htm
(If that link doesn't work, use the Search function on http://www.unhcr.ch
to look for "Kosovo Crisis Update March 30". For me it came up as the second
result.)

Genocide and Ethnic Cleansing in Kosovo," International Helsinki Federation
for Human Rights. March 30, 1999.
http://www.ihf-hr.org/appeals/990330.htm

Report of the EU forensic expert team on the Racak incident, March 17, 1999
http://www.fas.org/man/dod-101/ops/docs99/990317-racak.htm

OSCE Chairman-in-Office comments on EU Forensic Expert Team report on Racak
17 March 1999
http://www.osce.org/news/generate.php3?news_id=474

Human Rights watch reports
http://www.hrw.org/reports98/kosovo/Kos9810-04.htm and
http://www.hrw.org/reports98/kosovo/Kos9810-05.htm

"America and the Bosnia Genocide", Review by Mark Danner, The New York
Review of Books, December 4, 1997
http://www.nybooks.com/articles/989


"Tout le reste n'est qu'une perte de temps."...
De : "Sylvain Poirier" (spoirier at lautre.net>
Date : Fri, 8 Aug 2003 21:04:51 +0200 (CEST)
À : Eric ABC
Objet : Re: FW: Yougoslavie + 'théorie libérale du pouvoir'

Ce que vous affirmez suppose par exemple que les gouvernements occidentaux
n'avaient pas le pouvoir de répondre dans les newsgroups aux critiques qui
leur étaient adressées. Aucun média gouvernemental ou autre hors internet non
plus ne prenait en compte non plus ces questions et critiques pour y
répondre.
Qu'ils n'avaient pas non plus le pouvoir de publier le contenu du texte de
Rambouillet et de signaler ça dans les newsgroups, puisque jusqu'à je ne
sais plus combien de semaines (2 ou 3...) après les évènements, tout le monde
répétait que personne sur Internet n'enconnaissait le contenu, qui n'était
pas non plus publié dans la presse... jusqu'à qu'enfin un jour l'info de ce
contenu arrive et qu'on se rende compte à quel point c'était contraignant
pour la Serbie, beaucoup plus objectivement que l'accord de la fin de la
guerre. Alors venir raconter maintenant qu'ils n'avaient rien à cacher je
trouve ça assez grotesque.
Désolé.

De : François Guillaumat (kew1 at libertysurf.fr)
Date : Sun, 10 Aug 2003 20:06:31 +0200
À : Eric ABC
Objet : Re: FW: Yougoslavie

Ce n'est donc pas seulement quelqu'un [Sylvain Poirier] qui ne sait pas
chercher l'information où elle doit se trouver,
c'est quelqu'un qui ne comprend pas ce qu'il lit :

- on lui fait savoir qu'il suffit d'aller voir le compte-rendu des
négociations pour vérifier que certaines "exigences" n'y ont joué
absolument aucun rôle, il n'en comprend nullement les implications,
parlant comme s'il fallait, pour que la réfutation soit valide,

qu'elle porte exactement sur le même thème, comme s'il ne suffisait pas,
pour démontrer qu'il ne peut pas avoir causé leur échec, de prouver qu'un
élément n'a jamais joué aucun rôle dans le déroulement des négociations,

et qu'elle s'exprime exactement au même endroit que le mensonge, comme si
les gouvernements n'avaient pas d'autres moyens de répondre aux mensonges
communistes qu'en allant fréquenter des petits ghettos de naïfs si
politiquement incultes qu'ils ne savent pas où faire une vérification
élémentaire, et si bornés que, quand on le leur a indiqué, ils ne
comprennent toujours pas que c'est là qu'il faut aller la faire.

- Par des canaux publics, on lui explique pourquoi il était normal que
ces exigences, qui n'ont joué aucun rôle, paraissent exagérées -
justement parce qu'on n'a pas eu le temps d'en parler, il répète qu'elles
paraissaient exagérées.

- On lui fait savoir qu'il y a des clauses secrètes dans les accords de
Kumanovo - même si je n'ai pas les moyens de le vérifier, ne serait-ce que
parce que je n'ai pas transcrit ni traduit l'enregistrement que j'ai fait,
il n'en tient aucun compte non plus.

Je pensais bien qu'on aurait de la peine à convaincre quelqu'un qui croyait
savoir, car il n'y a pas d'ignorant plus obtus que celui
qui croit savoir. Mais quelqu'un qui ne comprend même pas ce qu'il lit,
c'est un cas désespéré.


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