A propos des débats d'opinion

Note: le début de ce texte est écrit en jouant sur le contresens naturel qui le fait paraître totalement honteux et indéfendable; sa compréhension nécessite de lire la suite qui remet les choses à leur place. Ceci illustre le problème des apparences.

Notre monde manque d'efforts d'intelligence et de débats véritables entre personnes honnêtes, les débats étant souvent confisqués par les hommes politiques qui font semblant de débattre mais ne cherchent pas vraiment la vérité, ainsi que par la télévision et différents médias qui font des argumentations à sens unique. Par la démocratie, on donne raison à ceux qui sont les plus nombreux à avoir une même opinion, ce qui est un très mauvais critère. Les gens discutent parfois par groupe avec quelques proches qui sont à peu près d'accord avec eux, mais les gens honnêtes d'opinion différente ne débattent généralement pas. Or, pour progresser il serait indispensable que des gens honnêtes d'opinion différente échangent leurs arguments, dans un travail dialectique qui (pour des problèmes d'économie et de société en particulier) serait parfois le travail de plusieurs vies pour que la vérité des problèmes puisse enfin sortir du puits de façon significative et que des solutions se dégagent, loin des batailles de slogans et attaques personnelles que les hommes politiques s'échangent suivant leur art du spectacle.
Tout cela est clair. Malheureusement, en pratique les choses sont très difficiles.
Donc, trève de théorie je vais vous parler d'expérience.
Avez-vous déjà débattu de sujets de fond sur lesquels vous avez des convictions avec des amis honnêtes et intelligents comme vous mais ayant des convictions différentes ? Et l'avez-vous fait par email ?
Moi oui, et ça s'est très mal passé. Une vraie catastrophe. J'ai ainsi perdu d'excellents amis (que par respect je ne nommerai pas, et car de toute manière, tout ce que je vais raconter ici n'engage exclusivement que moi). Ils ont rompu en constatant que je ne manifestais pour eux aucun amour, aucun respect, que je manifestais un orgueil insoutenable en croyant tout savoir et en les prenant pour des imbéciles tout en commettant des erreurs graves, en bref, que je ne me comportais pas comme un homme civilisé, et que cela était indigne de mon intelligence et de ma culture. En tout cas, il serait manifestement ridicule de ma part de continuer à donner aux autres des leçons de morale sur la nécessité des débats entre gens honnêtes d'opinions différentes, si je donne un si mauvais exemple. Et je devrais avoir honte de moi et de mon orgueil, je devrais de toute urgence m'excuser ou me corriger sous peine de mériter l'enfer.
Au début, je n'avais pas bien saisi la situation, seulement que je ne voyais pas où était le problème, où était ma faute et comment me corriger, seulement qu'il s'était produit comme une suite malheureuse d'évènements. Mais la dernière expérience, (avant l'écriture du présent texte), de par son caractère radical et explosif, où je ne ne pus après coup que m'exclamer en moi, quand tout était trop tard "Mais enfin, cette affaire est ridicule !", m'a permis d'analyser la situation qui est devenue soudain très claire. Certes je ne suis pas parfait mais je ne pense pas être si mauvais que cela. A condition d'expliquer le pourquoi du comment.
Et c'est cette analyse que je vais exposer ici. Sûrement cet ami sera-t-il surpris que je ne sois pas mort de honte suite à cette affaire, que je persiste et signe et que j'aille jusqu'à étaler et défendre en public mon caractère détestable, mais oui j'ose ! Il est dommage que je n'aie pas clairement compris et expliqué tout cela avant, mais il n'est jamais trop tard pour bien faire, alors voici enfin, pour que ce genre d'incident ne se reproduise plus. Prenez donc la peine de lire l'explication suivante avant d'en tirer vos conclusions.

Il se trouve, eh oui, que les gens ont des caractères différents, et que la manière de se comporter et d'être civilisé, la logique des relations varie d'un individu à l'autre.
J'en ai une autre expérience : la plupart des jeunes gens s'amusent parfois à se taquiner, à se jeter de l'eau ou de la neige les uns sur les autres. Moi je ne supporte pas, je refuse d'entrer dans ce genre de jeu, si on me jette de l'eau je me sens agressé et je me mets facilement en colère. Pourtant, celui qui a fait cela est-il violent ? Non bien sûr, de son point de vue, car pour lui tout est normal, "ce n'est qu'un jeu". Mais peu importe pouquoi il l'a fait, moi ça me dérange. Je ne taquine personne et je refuse d'être taquiné. Ils ont leur logique et j'ai la mienne, et même s'ils trouvent que ce "n'est pas marrant", je demande qu'on la respecte. Le problème, c'est que si on ne dit rien, chacun ignore quelle est la logique de l'autre, et suppose implicitement qu'il fonctionne suivant la même logique, d'où les malentendus.

Avec les débats d'opinion, c'est un peu pareil sauf que dans mon cas c'est l'inverse.

D'abord, quelques autres exemples et illustrations.

Parmi mes proches il y a un grave problème entre deux personnes : l'un adresse des critiques dans un langage dur, excédé que ces leçons soient si rarement assimilées et qu'il faille les répéter encore la fois suivante. L'autre les reçoit avec le coeur, se plaint que ces critiques sont trop dures, en est gravement blessé et pour limiter sa souffrance n'a que l'envie de fuir cette critique et de l'oublier. Que faire ? A qui donner raison... ?

J'ai habité une fois chez deux garçons, vieux amis l'un de l'autre, et je les ai vus un jour se battre violemment l'un contre l'autre dans leur appartement. Etonné, je me suis demandé ce qui se passait, ils m'ont expliqué et j'ai vite compris: il n'y avait entre eux aucun problème, mais tout simplement, c'était leur séance de sport, qui avait l'immense avantage de ne pas leur coûter un sou en leur évitant d'aller payer un abonnement à la salle de sport.

Avez-vous vu le film Matrix ? Une scène se déroule ainsi: deux personnes se branchent à une machine, reliant tous leurs nerfs à un ordinateur mettant leurs cerveaux en relation avec un monde virtuel à la place du monde extérieur. Le but de cette opération : s'entraîner à la lutte. Dans ce monde virtuel dans lequel ils sont plongés, ils se mettent à lutter l'un contre l'autre suivant une violence extrême, ils disposent d'une force colossale pour se  projeter l'un sur l'autre et contre le mur et s'envoyer plusieurs coups très violents par seconde, mais ils ne se blessent jamais et n'ont jamais mal, parce que tous ces coups sont entièrement virtuels.

Un débat de fond entre gens intelligents de convictions différentes est une chose extrêmement difficile. C'est comme deux mondes étrangers l'un à l'autre, qui viennent à se confronter. Chacun est immense, très complexe et structuré, qui tient sa structure solidement et ne veut pas la lâcher. Cela est très normal: n'est-il pas naturel pour quelqu'un d'intelligent aimant la vérité de vouloir se construire un monde de convictions solides et structurées, et d'y tenir ? Si on n'y tient pas, autant dire qu'on n'a pas de conviction précise sur la question considérée, qu'on n'en pense pas une chose précise ou qu'on s'en fiche; ou encore, qu'on n'a simplement pas eu l'occasion d'arriver à une conclusion claire sur un sujet. En disant cela, je ne reproche rien en général à ceux qui n'ont pas de convictions, peut-être qu'ils n'en ont pas les goûts ou capacités ou qu'ils n'en ont pas besoin, ayant des préoccupations autres auxquelles ils doivent se consacrer, ou voulant rester en paix avec tous. Cela peut être très défendable suivant les cas.
Personnellement j'ai des convictions et je m'intéresse à la vérité, et j'ai parfois envie de me confronter aux convictions des autres, soit pour leur faire comprendre les miennes, soit pour trouver dans les leurs quelque chose d'intéressant que je puisse intégrer à ma réflexion.
Or, pour faire ainsi avancer la vérité, j'ai une démarche affreusement pratique qui consiste à foncer dans le tas.
La conviction de l'autre forme un monde qui m'est plus ou moins inconnu. Si je connaissais ce monde et s'il connaissait le mien, le débat serait terminé et nos convictions seraient identiques, mais ce n'est pas le cas. Ses convictions sont différentes des miennes, et je ne suis pas d'accord avec lui. D'après mes convictions, si je trouvais ses convictions sensées, mes convictions seraient les mêmes et je serais d'accord avec lui. Or mes convictions sont différentes, donc ma conviction est que ses convictions sont stupides. N'est-ce pas logique ? Cela n'implique pas qu'il soit lui-même stupide, car une personne intelligente peut très bien avoir parfois des idées ou convictions stupides, moi compris.
S'il croit que A, et que je ne le crois pas, je ne sais pas comment lui expliquer pourquoi je ne crois pas A, car cette conviction qui est mienne s'appuie sur une réflexion constituée d'un système de quelques idées centrales qui ne tiennent debout que parce qu'elles sont accompagnées d'un vaste ensemble d'autres réflexions qui permettent généralement à chacune de ces idées de se défendre, se nuancer, se détailler, se prolonger ou s'adapter face à toute circonstance, ou contre-argument, déjà vu ou non, qu'on pourrait leur opposer. Le tout forme un système comportant plusieurs milliers de détails et d'arguments potientiels.
La conviction de l'autre forme de son côté un autre monde que j'ignore, et je ne sais pas par quel bout le prendre. J'ignore par rapport à quelles ramifications de mon système peuvent se situer, s'exprimer les écarts fondamentaux entre nos deux systèmes. Ce problème m'agace, m'excite, ne peut me laisser indifférent.
Alors je frappe au hasard, dans tous les sens. Je balance des tas d'arguments, de questions. Je ne peux pas tout expliquer de mes pensées d'un seul coup, c'est physiquement impossible puisqu'il y en a trop, cela prendrait des milliers de pages qui seraient pour la plupart inutiles. Il faut choisir, une page, dix pages, quelques choses au hasard. C'est insignifiant, je sais, mais que puis-je faire ? La plupart de mes arguments tombent à l'eau, lui semblent stupides. Comme il ne sait pas d'où viennent mes questions et mes arguments, puisqu'il ne connaît pas mon système qui les produit, il peut seulement les interpréter dans son système. Et dans son système, il a l'impression que mes idées sont stupides et que je le prends pour un con. C'est normal: comme sa conviction me semble stupide mais comme je ne sais pas ce qu'elle est, parmi les différentes idées qui me sembleraient stupides je n'ai aucun moyen de distinguer celles qui sont siennes de celles qui ne le sont pas, celles qui sont vraiment stupides de celles qui ne le sont pas (ou qui sont fausses pour des raisons compliquées, mais chacun ayant une manière de penser différente, ce qui paraît simple à quelqu'un peut paraître compliqué à quelqu'un d'autre, ce qui est évident à quelqu'un peut être vrai pour des raisons compliquées à un autre, faux pour des raisons compliquées à un autre encore). Parmi les arguments que j'avance, il y en a beaucoup donc qui tombent à l'eau, critiquant des idées vraiment stupides qui ne sont pas les siennes. Est-ce de ma faute ? Ai-je vraiment voulu le prendre pour un con ? Non, bien sûr, mais comment pourrais-je faire autrement ?
Mais en fait bien sûr, cela ne m'intéresse pas de savoir que mon argument tombe à l'eau. Après tout, c'était presque obligé, et donc je m'en fiche complètement. Il y a par contre une chose qui m'intéresse, c'est de savoir de quelle manière mon argument tombe à l'eau. Car c'est ainsi que je peux approcher un peu plus la pensée de l'autre, ce qui me permettra de choisir ensuite d'autres arguments qui auront un peu plus de chances d'être pertinents.
Puisqu'il n'est pas d'accord avec moi, c'est normal qu'il trouve que mes convictions sont stupides. Cela n'enlève rien à son intelligence. Simplement, il n'a pas eu l'occasion de comprendre ce que j'ai compris. Il ne sait pas quels sont mes arguments, que j'ai mis des années à construire et dont je ne peux pas rendre compte en cinq minutes, et je ne sais pas quels sont les siens.
Qu'on me vénère ou qu'on me maudisse ne fait pour moi aucune différence. Tout ce qui m'intéresse lorsque je reçois la réponse de l'autre, c'est de chercher s'il se trouve à travers cela quelque effort d'argumentation ou de réflexion qui puisse guider la suite du débat ou témoigner de quelque manière que ce soit de l'utilité du travail dialectique accompli. C'est à cela que je répondrai, et à rien d'autre.
Peut-être en définitive aura-t-il raison contre moi et je me suis trompé, peut-être aura-t-il tort et sa conviction est-elle vraiment stupide (mais cela ne signifie rien sur son compte), ou peut-être sa conviction comporte-t-elle une part de vérité qui me permettra d'enrichir fructueusement mon système par de nouveaux développements. De toute manière je n'en serai pas vexé, qu'importe si cela passe pour un retournement de veste, je serais prêt à reprendre à mon compte toute idée, tout argument qui s'avère valable. Et un argument que quelqu'un connaît devient sensé pour quelqu'un d'autre seulement à partir du moment où il a été exprimé de manière à être compris. Cela n'est pas toujours évident mais peut nécessiter un travail d'argumentation éventuellement important. En attendant, comme nous ne le savons pas il est normal que je trouve sa conviction stupide, et qu'il trouve la mienne stupide. Qu'importe ? Par cette lutte obscure nous travaillons tous deux à faire avancer la vérité, qui d'une manière ou d'une autre est cachée, on ne sait pas comment. Ou encore peut-être qu'on n'arrivera jamais à se mettre d'accord, les deux systèmes étant extrêmement solides, chacun à sa manière; de cette bataille restera alors en chacun une reconnaissance de l'autre pour ce qu'il est, par-delà la virulence des critiques passées. Mais au moins, cette reconnaissance s'adresse alors à quelqu'un avec sa conviction, en sachant pourquoi on l'adresse; elle n'est pas un molle reconnaissance adressée à un sombre nuage inconnu...
 
 

Cette affirmation, suivant laquelle je continue à respecter les gens malgré la virulence de mon attitude, est-elle défendable ?
Je pense que oui: précisément, il y a quelqu'un de la même génération que moi, avec qui j'ai débattu pendant une période, dans un réseau informatique. J'ai voulu provoquer ce débat parce que j'ai reconnu en lui le même style d'intelligence et la même manière extrêmiste de dialoguer que moi. Il partageait avec moi essentiellement la même orientation de pensée politique, ce qui est très rare et remarquable; mais son orientation métaphysique était radicalement opposée à la mienne. J'ai donc voulu m'attaquer à notre motif de désaccord. On s'est bien défoulé tous les deux, je pense que c'était intéressant des deux côtés, même si à la fin notre désaccord est resté apparemment intact.
Après avoir développé diverses questions et paradoxes de métaphysique, nous avons exprimé en conclusion le résumé de nos positions.
Lui, que la réalité fondamentale est celle de l'univers physique et que la vie n'en est qu'un épiphénomène.
Moi, que c'est le contraire (je développe ici légèrement plus): la réalité fondamentale est celle de la vie, celle de Dieu puis de ses créatures (anges, animaux et hommes), et l'univers physique n'en est qu'un épiphénomène, comme objet de perception; ayant précédé, inventé et guidé le Big Bang, elle lui donne un sens et une finalité. Ce sens du mot "vie" est insaisissable par la raison humaine quelles qu'en soient les modalités, et se distingue donc radicalement des objets de sciences présentes ou futures comme la biologie ou l'intelligence artificielle (qui sont très valables dans leurs domaines propres mais sans rapport avec la question soulevée ici). Elle s'en distingue par la nature de l'objet considéré, ce qui n'a rien à voir avec quelque problème d'échelle de complexité que ce soit. La vie, au sens spirituel du mot, n'est ni simple ni complexe mais autre, et notre conscience vivante devrait porter ce fait à l'évidence si on ne se cachait pas derrière le dogme d'existence d'hypothétiques constructions rationnelles inconnues qui devraient pouvoir tout expliquer. Car les explications rationnelles, si on les pousse à bout, ne pourront jamais rendre compte de la distinction entre existence factuelle (vécue) et existence mathématique, ou entre un univers qui existe et un univers qui n'existe pas. Il reste alors à la conscience de chacun de décider s'il accepte ou non de se prendre pour un théorème...

Ceci dit, la métaphysique ne m'intéresse plus, comme les débats à son sujet semblent inutiles tant à convaincre les autres qu'à m'enrichir d'idées nouvelles. Je préfère maintenant l'économie (anti-)politique. Là au moins, mes opinions forment un système riche, complexe et incomplet, ouvert aux enrichissements futurs, en tout cas j'estime qu'en connaissance de cause on ne peut le qualifier d'idéologique, en ce sens que, loin des batailles de slogans politiques dont nos médias nous harcellent continuellement, il serait bien difficile d'en rendre compte significativement en moins de cinq minutes (ou pages) sans exposer le lecteur à tous les risques de contresens et de fort sentiment que cela ne peut tenir debout, puisque bien sûr une présentation aussi courte ne peut être que fortement incomplète. C'est cela, d'ailleurs, qui le rend scandaleux et inadmissible aux yeux des gens qui croient pouvoir juger de tout en cinq minutes.

Le moyen employé pour la discussion, le e-mail ou tout autre forum en réseau informatique, me semble y être pour beaucoup dans ce phénomène d'incompréhension, de par son manque d'interactivité. En effet, non seulement j'ai alors en face de moi non une personne mais des propos écrits que j'ai envie de descendre en flèche, mais en plus,  puisqu'un échange de messages prend souvent une journée, pour y répondre je suis seul devant mon clavier pendant un bon bout de temps. Ayant potentiellement beaucoup de choses à exprimer qui me démangent, et voulant économiser le nombre de jours de discussion, je suis tenté d'écrire beaucoup de choses dans un même message, et ne peux ainsi corriger la direction de mes arguments en fonction des réactions intermédiaires de l'autre. Cela condamne une bien plus grande proportion de mes arguments exprimés à tomber à l'eau.
Si je n'ai pas toujours été fidèle aux principes énoncés plus hauts (et que je n'ai formulés qu'après-coup), j'en suis désolé.
Peut-être on peut penser qu'après tout, une rupture entre amis qui n'ont pas réussi à s'entendre suite à des problèmes de forme n'est pas si grave que cela, le désaccord manifestant des différences de point de vue trop profondes qui auraient de toute manière empêché à terme une collaboration d'être fructueuse, chacun tirant dans une direction différente. Mais quand même...

En conclusion, si jamais vous avez envie de débattre avec moi par e-mail sur un thème de désaccord, merci de ne pas venir en chair et en os vous exposer aux coups, mais revêtez-vous pour cela de votre personnage virtuel, pour éviter de venir vous plaindre après des coups que celui-ci aura reçu. Mais si vous ne disposez pas d'un tel personnage virtuel capable de tout encaisser sans broncher, ou pour remédier au manque d'interactivité et au faible débit de propos que l'informatique peut actuellement véhiculer, attendez alors l'occasion de me rencontrer physiquement pour démarrer la discussion, ce qui réduira de beaucoup les risques d'aggressivité apparente, pour les raisons techniques décrites plus haut. Vous verrez ainsi que je ne suis pas aussi têtu que je peux en avoir l'air par e-mail, même si bien sûr je le suis parfois encore un peu suivant les circonstances.



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